Réinitialisation du compteur à plus de vingt - Histoires de Sexe

Réinitialisation du compteur à plus de vingt

... Je suis totalement fou de toi, et ce, depuis longtemps. Je me trompais de sentiment.
— T’es quand même un cas !
— Quand puis-je espérer une réponse ?

Un peu nerveuse, elle hésite :

— Je ne sais pas, Daniel… tu me prends au dépourvu…
— Il y a la possibilité de la période d’essai…
— Ça me fait un peu peur… Je sais que tu es capable d’être très entreprenant, un peu trop parfois !
— Je reconnais que je ne fais pas trop dans le tiède.
— Justement ! Tu attends peut-être trop de moi, je ne suis peut-être pas celle qu’il te faut.
— Je sais qui tu es, avec tes qualités et tes défauts. C’est toi qu’il me faut, et j’espère être celui qu’il te faut.

Elle ne répond rien. J’ai une furieuse envie de l’embrasser, mais c’est courir le risque de tout briser. Lætitia reprend la parole :

— Tu… tu me regardes d’une drôle de façon…
— Elle a quoi de spécial, ma drôle de façon ?
— Je ne sais pas trop… ça me fait bizarre…

J’édulcore un peu :

— Je reconnais que j’adorerai te serrer dans mes bras.
— Que me serrer ?
— Chaque chose en son temps, ne brûlons pas les étapes.
— Il vaut mieux…

Ses yeux sombres plongent dans mon regard :

— Je pense que tu es sincère quand tu me dis que tu m’aimes… Mais c’est un peu prématuré pour moi. Je ne m’y attendais pas. Je ne vois pas ce que tu me trouves…
— Tu es une fille très bien, Lætitia, mais ta confiance en toi est assez limitée. Tu te trouves toujours des inconvénients. Tu trouves tes yeux trop sombres, ton nez trop pointu, ...

... ta lèvre supérieure trop fine, ta lèvre inférieure trop fournie, tu te trouves trop petite, et j’en passe. Moi, je dis que tu es très mignonne, point barre.

Elle contre-attaque :

— Mais j’ai quand même des yeux trop sombres…
— J’adore me noyer dans tes yeux !
— Un nez trop pointu…
— Qui est très mignon ainsi !
— Des lèvres dissonantes…
— Que je voudrais embrasser encore et encore !

Elle réprime un petit mouvement de recul :

— Euh… il vaut mieux que j’arrête là l’énumération…
— Ça ne me dérange pas de continuer…

Ses yeux sombres luisent d’une curieuse façon :

— Je n’en doute pas un seul instant, Daniel, mais tu serais capable de dire des choses qui me feront rougir.
— J’aime bien quand tu rougis…
— Moi, j’aime moins bien ! Je déteste perdre mes moyens !
— Je sais…

Nous restons l’un en face de l’autre, sans rien dire. Lætitia fait étrangement divers mouvements avec ses lèvres, quant à moi, je cherche un moyen de relancer la conversation. Ne trouvant rien d’original, je me lance :

— Laeticia, c’est toi que j’aime, j’aimerais beaucoup que toi et moi soyons ensemble et que ça fonctionne. Maintenant, ça ne dépend que de toi.

Elle ne répond toujours rien, ses lèvres faisant toujours ces étranges mouvements. Je suis assez déboussolé, ce n’est pas la première fois que je fais des avances à une femme, mais c’est la première fois que je fais face à ce genre de non-réponse…

— Laeticia, dans ce cas, faisons un essai, et tu aviseras ensuite.
— Euh… si ...