1. Lâcher-prise


    Datte: 01/01/2023, Catégories: fh, couple, amour, fdomine, Oral init, hsoumisaf, Auteur: Twister31, Source: Revebebe

    ... pas lui qui aurait l’emprise. Ce soir, c’est elle qui fixerait les règles. Cela faisait déjà des jours qu’elle y pensait, que cela l’obsédait.
    
    — Je préfère le thé noir.
    — Ah ? Je n’ai pas…
    — Ce soir, je te bande les yeux.
    
    À cette intonation, il stoppa net son mouvement. Il leva les yeux sur elle pour la première fois de la soirée. Il prit le temps de la regarder avec toute la profondeur que ses yeux pouvaient lui accorder. Il souriait.
    
    Résister à son regard, ne pas baisser les yeux. Ce soir, c’est lui qui pliera.
    
    En un mouvement, elle prit la direction de la porte d’entrée où elle avait déposé son sac, sa veste et sa mince écharpe d’hiver. Elle adorait cette écharpe. Elle avait pris soin de la parfumer légèrement la veille. La fragrance subtile était mélangée avec douceur à son odeur corporelle.
    
    Elle entama une marche presque solennelle en direction de son amant. Une marche lente, sans le quitter du regard. Elle déplia progressivement toute la longueur du tissu afin de pouvoir couvrir l’intégralité de ses yeux. Seulement ses yeux. Pendant qu’elle pliait méticuleusement l’étoffe, elle pensa à tout ce qu’elle allait pouvoir faire à cette bouche qui resterait visible et à sa portée. Elle était là, à quelques centimètres de ces lèvres, et elle avait déjà envie d’y goûter.
    
    Elle ne savait pas s’il se laisserait faire. Ce soir, elle n’aurait pas droit à ses caresses. À ses mains fortes qui la poussent dans ses retranchements parfois. À ce regard pénétrant qui ...
    ... en disait long sur ses envies. À cette emprise qu’il avait sur elle à chaque fois que son corps se rapprochait du sien. Non, ce soir, c’est son envie à elle qui primerait.
    
    Lui faire perdre le contrôle.
    
    Elle déposa l’écharpe avec douceur sur ces yeux qui la fixaient tant, en s’assurant que le reste du visage serait à sa portée. Elle fit attention à ne rien effleurer de son corps. Pas tout de suite.
    
    — Ce soir, je veux que tu me fasses confiance. Je veux… que chacune de mes paroles puisse résonner en toi comme si plus rien d’autre ne comptait. Car plus rien d’autre ne va compter.
    
    Ses phrases étaient claires, sa voix posée. Elle écoutait le son sortir de sa propre bouche sans reconnaître ses mots. Comme possédée par la personne qu’elle avait toujours désiré être.
    
    Sa main droite se dressa délicatement en direction du col de la chemise qu’il portait. Le premier bouton fut le plus dur à enlever, les autres suivirent facilement.
    
    — Ce soir, je veux que tu ne penses qu’à toi. Que tu enfouisses ton contrôle en toi. Je veux que tu m’écoutes… que tu t’écoutes.
    
    À mesure de ses paroles, ses doigts fins commençaient à enlever cette chemise. Elle tomba à terre en quelques secondes. Il se dressait là, torse nu devant elle. Il n’était pas encore totalement contrôlable, elle le savait bien. Elle ne faisait que commencer.
    
    Elle tourna autour de lui comme une bête, sans peur du jugement. Elle s’appliqua à prendre son temps. Personne ne la verrait faire ce petit jeu ce soir. ...
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