Un rêve ou un cauchemar - Première partie
Datte: 26/12/2022,
Catégories:
fh,
cérébral,
revede,
Oral
regrets,
Auteur: Mr Smith, Source: Revebebe
I – Élodie
— Ça vous fera un euro et dix centimes, me dit-elle en laissant la note sur ma table et en repartant aussitôt s’occuper d’un autre client.
Elle, c’est Élodie, trente-deux ou trente-trois ans, je suppose, un tout petit peu moins que moi. Elle est sublime, enfin moi je la trouve sublime, et c’est ça qui compte non ? Grande brune très fine, un visage anguleux d’une pâle blancheur, qui contraste nettement avec ses cheveux noir coupés au carré. Elle arbore de nombreux tatouages qui lui recouvrent presque entièrement les deux bras, et une bonne partie de sa jambe gauche.
J’ai eu tout le loisir de les détailler ses tatouages ; ça fait deux ans qu’elle travaille ici tous les jours, et deux ans que je viens y prendre un café au moins trois fois par semaine. Hiver comme été, elle est resplendissante. J’en ai vu un paquet des petits mecs qui lui tournent autour, de tous les genres. Des étudiants fauchés, des hommes d’affaires pressés, des vieux libidineux, des voyous sortis d’on ne sait où… Et il y a moi, Philippe. J’aimerais tellement pouvoir la séduire, découvrir ce qui se cache en elle, savoir en quel animal elle se transforme lorsqu’elle fait l’amour ou qu’elle baise. Mais ça, c’est dans ma tête, je manque de courage, je sais qu’elle me repoussera. Gentiment sans doute, mais je ne saurais le supporter.
Je suis un mec quelconque, vous savez, personne ne se retourne jamais sur mon passage, les gens oublient presque systématiquement mon prénom après notre ...
... première rencontre, je ne suis pas reconnu comme un expert dans mon travail ni dans aucun autre domaine, d’ailleurs. Je ne suis pas vraiment moche, j’ai même un petit quelque chose, je crois, mais je ne suis pas beau non plus. Je vous l’ai dit, je suis un mec quelconque, dans un corps quelconque et dans une vie quelconque. Rien de bien excitant en somme.
Élodie, deux ans que je viens dans ce bar pour elle, et je pense qu’elle ne connaît même pas mon prénom. Je suis un anonyme parmi les anonymes.
J’aimerais tant qu’un jour elle m’aborde, qu’elle me propose de venir la récupérer après son service, on irait au restaurant, on irait danser, et je la ramènerais chez moi et la baiserais comme un dieu. Je suis sûr qu’elle aime le sexe hard, que je l’attache, être soumise à mes désirs. Je l’imagine les bras noués dans le dos et ma bite plantée au fond de sa gorge, manquant de s’étouffer à chacun de mes va-et-vient entre ses lèvres. Je vois ses fesses bombées quand je la prends en levrette en l’attrapant par les cheveux pour la contraindre à se cambrer toujours plus. Puis je la vois s’endormir en me prenant dans ses bras, le visage encore souillé de ce sperme qu’elle m’a tant réclamé.
C’est sur ses pensées que je quitte le café de l’horloge, le sexe à moitié dur et non sans avoir laissé un pourboire de cinq euros comme à chaque fois. Je me sens pathétique.
II – Angela
Mon frère Nathan ne me ressemble pas du tout. C’est à se demander si nous avons été élevés par les mêmes ...