Kélia - Histoires de Sexe

Kélia

... tellement vite…
— Je vois. Ça arrive, ils sont débordés. Tu étais sur un poste militaire ou administratif et on ne t’a pas prévenue de ce qui t’attendait avec une mutation chez les nymphes au niveau 3 ?
— Voilà…
— Pauvre chérie ! Tu vois, pour créer une société parfaite, on prend des gens presque parfaits. Tu as donc été choisie pour ton ADN. Tu es brillante, jolie et tu adores le sexe. Donc ta fonction première, c’est de faire l’amour et de te reproduire.

Devant l’air abasourdi de Kélia, elle continua :

— Ne t’en fais pas ! Tout ce que tu as à faire, c’est de t’amuser ! Je comprends ton choc culturel… Moi aussi j’ai été élevée dans une famille traditionnelle.
— Je suis donc destinée à devenir une vulgaire mère porteuse ?
— Non : dès qu’on te féconde, ton embryon est extrait et grandit dans les couveuses. Tu peux ainsi continuer à t’amuser. J’ai déjà sept enfants ; ils sont adorables ! Je ne sais pas de quelle culture tu viens, mais je sais ce que tu te dis… Tu penses que ce n’est pas naturel. Pourtant, ici nos enfants sont élevés dans les meilleures conditions ; ils sont dorlotés, instruits, ils ne manquent de rien. C’est vraiment une réussite !
— Hum, ça me donne un peu l’impression d’être une pute !
— Écoute, ma belle, il ne faut pas le voir comme ça. Tu choisis tes partenaires et tu t’amuses quand ça te plaît. Évidemment, on s’attend à ce que tu participes. Mais tu le feras, parce que tu aimes ça. On t’a testée, tu sais ? Tu es ici parce qu’on sait que tu ...

... adores faire l’amour. Avoue que tu es une bête de sexe !

Un sourire enthousiaste illuminait le visage de la brune, mais Kélia se sentait mal à l’aise. Quelle étrange façon d’envisager l’avenir !

— Et tu restes en contact avec tes enfants ?
— Bien sûr : je suis et je reste leur mère ! On doit juste oublier le concept familial traditionnel. À moins d’avoir toujours le même homme, mais les couples officiels, ici, sont très rares. Et il faut avouer qu’on serait folles de se passer de tous ces apollons !
— En effet ; je n’ai vu que des hommes beaux comme des dieux.
— Ha-ha, tu verras qu’ils en ont dans le pantalon ! Tous au moins aussi gros que ça ! dit-elle en montrant son vibromasseur.
— Ah oui, quand même…
— Détends-toi ! Ça fait beaucoup d’informations à assimiler, mais tu vas adorer. Je suis Gabrielle Newcastle, dit-elle en tendant la main, appelle-moi Gabie. J’étais Canadienne… avant.
— Kélia, dit la voix de Mac dans sa tête, Gabrielle Newcastle… elle fait partie des otages !

Kélia se remémora la liste de noms… Oui, Gabrielle Newcastle, disparue au cours d’une mission… Encore sous l’effet de la surprise, elle tentait de reprendre pied mais ne pouvait détacher ses yeux de l’incroyable poitrine. Elle parvint cependant à serrer la main tendue.

— Je suis Émilie Molson, Québécoise.
— Québécoise ? Voilà d’où vient ton charme ! Tu sais, tu peux les toucher, dit Gabrielle en compressant ses seins l’un contre l’autre ; je vois bien que tu n’arrêtes pas de les regarder ...