Secrets de couventines (5)
Datte: 21/12/2022,
Catégories:
Lesbienne
Auteur: simson3, Source: Xstory
Cette semaine est consacrée à la visite médicale. Oh, en général les bonnes sœurs sont en excellente santé! Elles sont pour la plupart encore jeunes bien que la proportion des retraitées commence très tranquillement à prendre de l’importance, elles s’alimentent des produits bio de leur jardin, font un peu d’exercice, ne fument ni ne boivent.
Elles respectent en fin de compte les cinq piliers d’une bonne santé physique tels qu’enseignés par leur vieux docteur à savoir :
De la bonne nourriture;De bonnes heures de sommeil;Pas d’alcool;Pas de tabac;De l’exercice.
Malheureusement leur vieux docteur qui faisait bien cent vingt kilos de poids est mort prématurément à l’âge de cinquante-deux ans, victime d’une crise cardiaque qu’on ignorait à l’époque reliée à son tabagisme.
Pour le remplacer, la Provinciale a innové en engageant une jeune femme fraîchement diplômée de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, phénomène encore très peu répandu en ce début de la seconde moitié du vingtième siècle. C’est ainsi que la docteure Catherine Blondin sera reçue par les membres de la communauté de Saint-Hyacinthe afin de réviser leurs dossiers de santé.
Le bureau qu’occupe la doctoresse de vingt-cinq ans au Service de santé de l’institution est aménagé de façon fonctionnelle. Un pupitre d’une bonne surface est disposé au centre, flanqué de part et d’autre de deux fauteuils favorisant entre la praticienne et ses patientes des consultations cordiales et respectueuses de ...
... la confidentialité. Dans un coin, un large classeur renfermant les dossiers médicaux de toutes les religieuses du couvent, actuelles comme anciennes. Sur un mur, un immense portrait peint représentant saint Luc, l’apôtre de Jésus, lui-même médecin.
La pièce adjacente est dédiée aux examens physiques. S’y trouvent donc la table d’examen, équipée bien sûr des étriers destinés à présenter la patiente en position gynécologique, ainsi qu’une chaise droite pour les prélèvements sanguins. Au mur est suspendue l’armoire à médicaments et plus loin, reposant dans l’autre coin, se trouve le cylindre d’oxygène enchaîné au mur, accompagné d’un petit chariot d’urgence destiné à parer aux imprévus.
Docteure Blondin s’est présentée tôt ce matin. Vêtue d’un chemisier de soie blanche et d’une jupe marron allant aux genoux, la femme aux cheveux blonds mi- longs et aux yeux bleus s’est revêtue du traditionnel sarrau blanc et amorce sa première entrevue du jour :
— Vous êtes nouvelle ici, si je comprends bien, sœur Durocher.
— Effectivement, Docteure, répond Sophie qui nourrit secrètement des attentes particulières dans le cadre de sa rencontre avec la toubib.
Le questionnaire médical terminé, la patiente se retrouve assise sur la table d’examen, seul un drap blanc porté sur les épaules couvrant encore sa nudité.
Docteure Blondin procède très respectueusement : auscultations pulmonaire et cardiaque, palpation des ganglions, tout semble normal. Ensuite étendue sur le dos, Sophie ...