1. Une année d'égarement (4)


    Datte: 06/12/2022, Catégories: Hétéro Auteur: Raph1650, Source: Xstory

    ... par terre.
    
    — Ah ouaiiiiiiis ! Putain, l’avion ! Alors elle c’est quand elle veut ! Phil, viens voir ! Là, ça vaut vraiment le coup !
    
    J’éclatai de rire en observant la scène et Philippe me jeta un regard complice en m’invitant à me joindre à lui d’un signe de la tête. Nous nous dirigeâmes tous les deux vers la fenêtre et je balayai la rue du regard une fois que nous eûmes atteint les vitres.
    
    Je n’eus aucune difficulté à identifier “l’avion” dont il était question, mais ne m’attendais pas du tout à être complètement déstabilisé par une jeune femme dont l’allure me laissa sans voix. De là où je me trouvais, il me fut impossible d’apprécier distinctement les traits de son visage, mais je la devinai d’une beauté fraîche et naturelle.
    
    Je détaillai rapidement sa silhouette fine et élancée et espérai qu’elle restât dans mon champ de vision le plus longtemps possible.
    
    Elle avait des cheveux blonds, mi-longs, détachés et portait de jolies lunettes de soleil. Elle était simplement vêtue d’un col roulé noir, d’un jean bleu clair, d’une paire de baskets blanches et d’une veste en cuir ajustée. Un sac de sport pendait à son épaule et elle tenait une mallette de travail dans la main droite. Les courbes de son corps étaient parfaites et ses fesses me semblèrent somptueuses.
    
    La jeune femme regarda à droite, puis à gauche et traversa la route en trottinant. Elle avait une démarche gracieuse et se déplaçait avec une élégance déconcertante. Elle se dirigea vers un petit ...
    ... cabriolet sportif vert foncé, garé cent mètres plus loin, et en fit clignoter les phares extérieurs quand elle actionna l’ouverture des portes. Elle déposa ensuite ses affaires dans le coffre du coupé, contourna le véhicule et y entra avant de démarrer alors que le toit amovible se relevait automatiquement.
    
    La scène ne dura qu’une poignée de secondes, mais j’eus l’impression que le temps s’était arrêté. Tout n’avait été que charme et douceur et la dernière image qui me parvint fut celle des cheveux blonds de la jeune femme, balayés par un puissant souffle d’air.
    
    Une détonation. Et puis le silence.
    
    Dix secondes après la disparition du coupé vert, nous étions encore tous les cinq, le front collé contre les vitres, inertes et rêveurs. Puis, Philippe finit par briser la magie de l’instant.
    
    — Humm... Bon OK ! Allez les gars ! On y retourne ! Oh merde, faut vraiment que je file moi ! Raph, on se voit lundi matin pour la remise de chantier ? 7 heures ? Vous gérez vos urgences dimanche soir pour éviter tout retard ?
    
    J’éclatai de rire et répondis:
    
    — OK on va tâcher de faire ça ! 7 heures c’est noté! Encore désolé pour ce matin Phil !
    
    — T’inquiète, j’aurais fait la même à ta place ! Je file ! Les gars, je repasse tout à l’heure !
    
    Philippe claqua la porte de l’appartement derrière lui et je tournai à nouveau mon regard vers la rue. La vision de cette jeune femme m’avait cloué sur place et je me demandais qui elle était. Était-ce elle qu’on avait entendue dans la cage ...
«1234...10»