1. Je n'étais pas lesbienne, mais… (2)


    Datte: 05/12/2022, Catégories: Lesbienne Auteur: peaceme91, Source: Xstory

    Je n’étais pas lesbienne, mais… (2)
    
    Minuit était passé, la nuit était froide et le vent soufflait en brève bourrasque, et au cœur de ce théâtre nocturne, voilà Julia qui marchait dans la rue, au bras d’une femme qui lui était encore inconnue quelques heures plus tôt… Son cœur battait la chamade, son cerveau quant à lui partait dans toutes les directions. La mère de famille ne savait pas encore si elle avait pris la meilleure décision de sa nuit ou la pire. Si Éva ne la tenait pas fermement par la main, elle aurait probablement appelé un Uber pour retourner auprès de ses enfants, mais la jeune femme la guidait avec assurance, et Dieu seul savait comment elle avait réussi, mais elle avait totalement envoûté Julia qui était fascinée par sa dulcinée nocturne.
    
    Les talons des deux femmes claquaient en rythme sur les trottoirs parisiens et s’en sans rendre compte Julia ne pouvait s’empêcher de sentir sa partenaire, son odeur l’enivrant. Celle-ci était un charmant mélange de tabac froid, de bois, d’agrumes et de sueur. Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce subtil mélange avait l’effet d’un philtre aphrodisiaque pour Julia qui craquait limite plus sur l’odeur d’Éva que sur son physique, quoique dès que ses yeux se posaient sur ses tatouages l’effet produit n’était pas bien différent… elle la désirait, Julia désirait cette autre femme.
    
    Soudain, la serveuse se retourna sur Julia, qui inconsciemment s’était presque réfugiée dans le cou de sa belle à force de suivre son ...
    ... odeur. Coupable, elle s’écarta et rougit timidement, comme si elle avait vingt ans de moins. Éva s’amusa de voir sa conquête s’empourprer et lui sourit à pleine dent, ce qui provoqua des éclairs dans le corps de son aînée. Ne se contrôlant plus, Julia alla embrasser Éva avec fougue, provoquant même un contact dent contre dent, tant la femme ne s’y attendait pas. Heureusement, elle ouvrit rapidement la bouche pour accueillir la langue de Julia. S’abandonnant à ses pulsions, la femme plaqua son corps contre celui d’Éva, qui se retrouva collée contre le mur d’un immeuble haussmannien.
    
    — Doucement ma belle, réussit à articuler Éva, nous sommes presque arrivées chez moi. Encore un peu de patience et tu pourras te lâcher.
    
    Julia n’en revenait pas de sa hardiesse, la sage mère de famille venait de réagir à une pulsion soudaine et inattendue. Elle en était gênée et se tordait nerveusement les doigts, mais en même temps, elle n’avait qu’une obsession : recommencer. D’autant plus, que vu le souffle court d’Éva et la manière dont ses seins se dévoilaient sous son débardeur noir, la situation était loin de lui déplaire.
    
    — Hey les gouinasses, hurla une voix nasillarde, il y a des hôtels pour ça !
    
    — Ça va manger de la moule ce soir ! Vous ne voulez pas une saucisse en plus ? C’est meilleur !
    
    Les deux femmes s’écartèrent, et virent un groupe de jeunes largement avinés, de l’autre côté de la rue. Éva sortit nonchalamment son majeur et leur adressa un doigt d’honneur gracieux. ...
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