Les retrouvailles avec papa (2)
Datte: 03/12/2022,
Catégories:
Gay
Auteur: ARTILLEUR, Source: Xstory
... type. J’ai trop honte. C’est ta faute, jamais ceci aurait dû se produire. Je suis ton fils et tu as profité de la situation.
— Arrête ! tu n’as tué personne fiston ! Assume tes erreurs et tes faiblesses ! A 30 ans, tu es loin d’être un homme.
Je claque la porte, laissant derrière moi l’infamie. Je rentre à la maison, totalement dépité. Il est 6 heures 10. Barbara m’attend sur le canapé. Je pressens un monologue sans explication. Elle commence son speech :
— Je pensais que tu aurais la délicatesse de m’informer de ton retard. Dick, je t’aime, mais pas au point de te partager. Ton visage s’illumine quand tu parles de ton père. Tu étais radieux hier soir. Je ne peux pas rivaliser. Arrête de te mentir ! Je ne suis pas jalouse, mais simplement inquiète de la tournure que prend notre vie depuis quelques mois. Si tu veux faire un break et repartir en France alors... fais-le ! En attendant, bonne nuit Dick.
Elle monte dans sa chambre. Barbara a raison, mon entourage souffre de mon hypocrisie. Quelques minutes plus tard, je reçois un appel de papa. Il me demande de le rejoindre à l’aéroport. 30 minutes plus tard, je suis à ses côtés. Il me dit :
— Je t’ai fait du mal tout à l’heure mon fils et m’en excuse sincèrement. Je ne voulais pas partir avec ce poids.
— Non papa ! Je méritais une bonne leçon. Oublions ce qui s’est passé si tu veux bien.
Voulant se reposer avant son départ prévu en fin d’après-midi, il me demande de l’accompagner dans une chambre d’hôtel ...
... louée à la va-vite. J’accepte, car je n’ai pas dormi depuis 27 heures.
Papa se couche torse nu. Je retire seulement mon blouson et m’allonge près de lui. Il me serre la main. Je suis serein et m’assoupis rapidement. Un cri bestial me réveille en sursaut. Papa transpire et balbutie des choses incompréhensives et presque inaudibles. Je panique. Que faire ? Puis tout s’arrête ! Papa ouvre les yeux et se calme. Ma terreur est perceptible. Papa, très fatigué, me regarde avec insistance et me demande :
— Que s’est-il passé Dick ?
— J’ai eu peur de te perdre papa. Tu étais agité et parlais beaucoup. Je n’ai rien compris.
Tremblotant et interrogatif, je me vide le cerveau et lui pose la question suivante :
— Dans ton délire, jamais tu ne m’as appelé fils ou fiston, mais simplement Dick. Pourquoi ?
La réaction de papa est étonnante. D’une façon laconique, il me dit ces quelques mots :
— Un jour tu sauras... !
Vu l’heure avancée, papa se précipite dans la salle de bains. Je suis fou de ce père respirant la masculinité et la puissance. Avant son départ, il est temps d’être honnête avec lui :
— Mes sentiments sont confus papa. Cet amour filial ou inconnu me pourrit la vie, mais il existe. Malheureusement, je ne peux pas te donner ce que tu veux même si j’ai déjà franchi les limites de l’abjection avec toi.
— Et pourtant ! Ma vie n’est qu’un mensonge et te dois la vérité Dick. Malgré tout, ce n’est pas le bon moment. Prenons le temps, OK ?
— Si tu le ...