1. La Bande (1)


    Datte: 28/11/2022, Catégories: Gay Auteur: Arouse, Source: Xstory

    ... cette convocation, l’homme était réputé strict et sévère, ils furent d’autant plus surpris d’y trouver Benoît qui attendait devant la porte.
    
    — Toi aussi tu es convoqué ? - Demanda Martin.
    
    — Moi ? Non.
    
    — Qu’est-ce que tu fais ici dans ce cas ?
    
    — Je suis venu vous dire au revoir.
    
    — Qu’est-ce que cela signifie, tu t’en vas ?
    
    — Non, c’est vous qui partez. Vous allez être renvoyés.
    
    Interloqué, François prit la parole :
    
    — De quoi parles-tu, nous aurais-tu dénoncé ?
    
    — Oh cela fait un moment que le corps enseignant suspecte vos petites manœuvres. On m’a simplement demandé d’apporter la preuve de vos agissements. Pour cela, il m’a suffi de gagner votre confiance, notamment en m’occupant de l’égo surdimensionné de Stéphane, ce qui s’est révélé être plus plaisant qu’escompté. Pour finir, je n’ai eu qu’à enregistrer vos aveux d’hier soir et le tour était joué. Vos chambres ont été fouillées et les photocopies des sujets, ainsi que la clé ont été trouvées. C’est la fin de votre bande.
    
    François et Martin étaient cloués sur place, mais Stéphane se rua sur Benoît pour le saisir par le col, bien décidé à lui coller une beigne. Benoît se protégea en avertissant son agresseur :
    
    — J’éviterais si j’étais toi, il se trouve qu’hier soir, j’ai également réalisé un enregistrement vidéo.
    
    Stéphane se stoppa net, et les deux autres garçons de blanchir. Benoît poursuivit :
    
    — Ce qui est dingue, c’est qu’on ne voit ...
    ... jamais le visage de la personne à quatre pattes ou dans le fauteuil, son visage est toujours hors cadre. En revanche, on reconnait indubitablement les trois autres.
    
    Les yeux de Stéphane s’écarquillèrent.
    
    — Espèce de...
    
    — Le chantage est une vilaine affaire n’est-ce pas. – Répondit Benoît en souriant.
    
    Stéphane, bouillonnant de rage, semblait sur le point de passer outre la menace de Benoît, quand le directeur ouvrit la porte. Reculant, il n’eut d’autre choix que d’emboîter le pas de ses compères, et la porte se referma sur la tête d’un Stéphane fulminant, se demandant ce que Benoît avait pu gagner à les dénoncer ainsi.
    
    Quelque temps plus tard, Benoît toqua à la porte. On lui répondit d’entrer et de fermer à clé derrière lui.
    
    — Ils sont partis ? – Demanda-t-il en s’exécutant.
    
    L’homme derrière son bureau finit de signer un papier avant de relever la tête pour lui répondre :
    
    — Oui. Je ne suis pas mécontent de me débarrasser d’eux.
    
    Benoît s’avança, contournant le bureau tandis que l’homme défaisait la veste de son costume.
    
    — C’était ce Stéphane le meneur c’est ça ?
    
    — Oui.
    
    — Ça n’a pas dû être une mince affaire.
    
    — Non. Il avait de solides arguments à faire valoir.
    
    Il hocha la tête en s’installant confortablement dans son fauteuil, tandis que Benoît se mettait à genoux pour défaire son pantalon, puis le directeur ajouta en souriant :
    
    — Heureusement, j’ai moi-même de très bons arguments. 
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