Maggie, Maman et Moi (2)
Datte: 27/11/2022,
Catégories:
Hétéro
Auteur: luc_marie92, Source: Xstory
Le temps de cette confession, Madame Maggie m’a regardé sans mot dire, le visage semblant hésiter entre tristesse et étonnement. Offuscation peut-être ? Mais qu’importe. Je me suis senti soulagé d’exprimer à haute voix, à la femme qui l’avait inspiré, ce fantasme qui avait tant marqué plusieurs années de désirs inassouvis. Oserais-je vous l’avouer ? Allez, autant le dire, même si vous trouverez cela ridicule. Il m’arrive encore, adulte, de me masturber en revivant ces situations imaginées. Pour savourer à nouveau un moment qui jamais ne s’est réalisé. Je suis un genre d’obsessionnel.
Madame Maggie va-t-elle s’exprimer à son tour ? Elle se sert un verre de liqueur, emplit le mien de nouveau. Elle me regarde, sourit enfin, et d’une voix douce, s’explique.
— Hervé, il y a vingt ans, je n’aurais surement pas accueilli ton désir ou ton envie de moi avec bienveillance. À l’époque, j’en aurais sans doute été gênée. Je t’aurais surement renvoyé d’un ton sec, " estime-toi heureux que je n’en parle pas à ta mère ". Une question de morale. J’aurais souligné que je te connaissais depuis tant de temps, comment donc pouvais-tu me dire ces choses ! Ou bien j’aurais pensé que tu me prenais pour une catin, une dépravée.
— Oui, ajoute-t-elle après un temps de silence… Je t’aurais sans doute rembarré sèchement. J’aurais réagi en mère de famille. Ce n’est pas que j’étais gênée par les choses du sexe, je suis comme tout le monde. Ah, si tu savais... ajoute-t-elle avec un sourire un ...
... rien désabusé.
— Mais voilà, j’ai connu ensuite, ou non, c’était à peu près la même époque, ce bouleversement dans ma vie, comme je te l’ai dit. J’ai bien dû reconnaitre mon désir. Mon désir de ta maman, oui. Je rêvais d’elle souvent. Des rêves érotiques. J’en ai parlé bien après, quand elle n’était plus là, à une psychologue. Nous y revenions. Elle m’a invitée à pouvoir dire les choses, à cette époque.
— Je peux vous demander de me les dire.
— Oh... J’avais envie d’être sa bonniche... Sa petite servante. J’imaginais qu’elle exigeait des choses de moi. Des choses très coquines... Des choses un peu sales, même. Que j’accepte de lui être obéissante. Elle me parlait avec un tel mélange de douceur et d’autorité, que j’aimais ces idées, alors oui, je me caressais en pensant à elle avec moi. Voilà, je te le dis. Si je peux le dire sans trop de honte à présent c’est que la psychologue a su m’encourager à m’exprimer, à parler de ma libido. Avant de la consulter, je ne connaissais même pas l’existence du mot ! En parler m’a fait accepter des désirs qui me semblaient inavouables... J’ai appris à mieux me connaitre. Pas seulement comme une mère ou une simple bonne à tout faire. Comme une femme.
Elle a continué. Il semblait qu’en parler lui faisait à présent du bien…
— Au risque de te décevoir, aucun de ces désirs ne te concernaient, Hervé. Ne m’en veux pas. Mais la franchise avec laquelle tu m’as parlé des tiens, me fait penser que oui, je t’aurais repoussé...
Un ...