1. L'Amant 2/2


    Datte: 14/11/2022, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Laetitia sapho, Source: Hds

    ... je n’ai pas abordé l’amant.
    
    Les collègues de travail, Jessica travaillait dans une compagnie d’assurance. RAS aussi, sauf qu’une collègue a évoqué quelques bruits de couloir, sur une liaison entre Jessica et un ancien employé. Bon, rien de certain, seulement des ragots.
    
    J’ai pu voir quelques amies, trouvées dans son carnet d’adresse. Celle qui semble sa meilleure amie et sa confidente, une certaine Elodie Gaillard, m’a lâché qu’elle savait que Jessica avait des amants, mais n’a pas pu ou voulu m’en dire plus. On peut la convoquer ici, dans le cadre plus formel d’un entretien dans nos locaux, elle pourrait être impressionnée et lâcher le morceau …
    
    - Pourquoi pas. Rien d’autre ?
    
    - Non, rien, c’est léger …
    
    - C’est ça une enquête Leïla, parfois, on avance d’un seul coup, parfois on fait du surplace. Mais il faut toujours vérifier chaque détail. Ce n’est jamais du temps perdu d’écarter des pistes.
    
    - Je sais, mais c’est frustrant !
    
    - J’ai un mail du labo pour l’ADN, s’exclama Vincent
    
    - Alors ?
    
    - Attends que je l’ouvre et que je le lise !! Voilà, j’y suis … Super, on a une concordance … Le type est fiché …
    
    - C’est qui ?
    
    - Quelle impatience !!! Attends, faut que je consulte la pièce jointe … Oh putain !!!!
    
    - Quoi ???
    
    - Regarde …
    
    - Oh merde …
    
    - C’est qui ?
    
    - Paul Kowalski
    
    - Oh merde Kowalski, manquait plus que ça …
    
    - Paul Kowalski, le tueur en série ? L’Amant ? demanda Karine
    
    - Lui-même !
    
    Paul Kowalski avait défrayé la ...
    ... chronique six ans plus tôt pour une série d’assassinats sur une période de quelques mois. Deux dans la région d’Aix en Provence, trois autres en Gironde, puis trois en Alsace, notamment deux à Colmar. Il avait revendiqué ces assassinats à chaque fois, dans une lettre envoyée aux différents enquêteurs.
    
    Les médias, toujours prompts à donner des surnoms aux tueurs en série, l’avaient surnommé «l’Amant ».
    
    Son modus operandi était toujours le même. Il séduisait des femmes, mais uniquement des femmes mariées, couchait avec elles, et les assassinait avant de disparaitre. Il semblait faire une fixette sur les femmes volages.
    
    Lors de son passage à Colmar, la police l’avait identifié grâce au témoignage d’un réceptionniste
    
    d’hôtel, où il avait donné rendez-vous à une nouvelle et potentielle victime. Il s’était enfui, mais la plaque d’immatriculation de la voiture qu’il avait louée avait permis à la police de remonter sa piste jusqu’à une maison, louée aussi, toute proche de Colmar. La police l’avait arrêté alors qu’il s’apprêtait à disparaitre dans la nature.
    
    La suite est encore plus rocambolesque. Il avait réussi à s’évader lors d’un interrogatoire avec le juge d’instruction au Palais de Justice. Il avait subtilisé l’arme de service d’un gardien, tiré sur un autre gardien et un policier présent sur place et prit en otage la greffière. Il s’était enfui avec son otage dans une voiture.
    
    Une chasse à l’homme s’était mise en place, mais Kowalski réussit à passer entre les ...
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