1. Histoires de cocus (extra)ordinaires (16)


    Datte: 12/11/2022, Catégories: Hétéro Auteur: yannlakeu, Source: Xstory

    Pour le déménagement, je résolus de demander un coup de main à trois de mes potes. Le plus compliqué, c’était de ramener mes affaires. Il faudrait faire deux tours avec la camionnette. Après le premier du matin, le déjeuner pris sur le pouce, je laissai Simon avec Alicia pour disposer ce que nous venions d’amener et finir de vider son studio. Et retournai chercher le reste avec Tom et Yves. Notre absence dura plus de cinq heures, malgré ce que j’avais déjà fait par anticipation, le temps de charger et de faire le ménage, plus le trajet.
    
    Pendant le déchargement de la camionnette, Alicia me glissa.
    
    — Ton pote, là, c’est un super coup !
    
    Le carton m’en tomba des mains !
    
    — Alicia !... Tu plaisantes là !
    
    — Ben non, on a fait une pause.
    
    — Pas Simon, pas mon pote !
    
    — Qu’est-ce que ça change ? Ton pote ou pas, c’est un manche à couilles et un queutard, comme les autres.
    
    — Putain, l’enfoiré.
    
    — Eh ! Tu te calmes ! Il a résisté si tu veux savoir ! D’ailleurs, tu devrais lui dire que ce n’est pas grave parce que je crois qu’il culpabilise un peu.
    
    — Quoi ? Tu veux que j’aille lui dire : " C’est cool mec, t’as baisé ma meuf, super"!
    
    — Qu’est-ce que ça peut te foutre que ce soit lui ou un autre ?
    
    — Pas mes potes Alicia ! Je pourrais plus les regarder en face. Que vont-ils penser de moi ?
    
    — Ce qu’ils pensent d’eux-mêmes ! Je ne veux pas que quelqu’un touche ma femme, mais je touche celle des potes. A vous de faire le tri les garçons, ou on partage tout, ...
    ... ou on partage rien !
    
    — Et de toi hein ? Qu’est-ce qu’il va dire de toi ?
    
    — Que j’aime la bite et que je suis un sacré bon coup... enfin j’espère.
    
    J’étais dépité.
    
    De fait, depuis notre retour, Simon m’avait évité, étant toujours à la manœuvre avec Tom ou Lucas.
    
    Je ne voulus pas faire de scandale. Mais j’étais hors de moi. Bien sûr j’étais jaloux, mais impossible de faire une scène, elle m’aurait quitté. Je ne le savais que trop. Il fallait accepter ou, comme disait Gambetta, se soumettre ou se démettre.
    
    Le déménagement touchait à sa fin. Je descendais un carton à la cave quand je surpris la discussion entre Simon et Tom.
    
    —... Pas possible. Il va se douter de quelque chose. Tu ne peux pas te barrer comme ça.
    
    — J’ai trop honte, j’suis trop mal. Je sais plus où me foutre.
    
    — Parle-lui.
    
    — Mais tu veux que je lui dise quoi ? Mec, j’ai baisé ta meuf... et tu crois qu’il va me remercier.
    
    — Aussi t’es con de l’avoir fait.
    
    — Je sais putain, mais j’y pouvais rien.
    
    Bien sûr que si, il y pouvait quelque chose. Elle ne l’avait pas violé que je susse. Mais, pour tout dire, je fus touché par les accents de sincérité de mon pote. Il était au bord des larmes (et ce n’est pourtant pas un cœur d’artichaut) et paraissait vraiment très mal. Ils discutèrent encore un moment de ce qu’il convenait de faire. Simon voulait partir. Il ne supportait plus de me croiser avec le poids de la culpabilité. Il m’expliquerait après en m’envoyant un message. Yves l’incitait ...
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