Je me croyais sage (1)
Datte: 11/11/2022,
Catégories:
Hétéro
Auteur: Mrnestpasla, Source: Xstory
Changeons les noms, voulez-vous. D’abord parce que je n’ai pas envie de vous donner le mien, ensuite parce que je n’ai pas envie qu’un hasard malheureux fasse qu’on reconnaisse quelqu’un. Appelons moi donc Cédric... J’ai plusieurs fois hésité à chroniquer comment je suis devenu qui je suis, comment j’ai exploré des chemins inhabituels et au-delà de l’’excitation que certains y trouverons (et tant mieux), d’autres seront peut-être rassurés de voir qu’on peut explorer des routes controversées et se sentir bien dans ses baskets.
Ainsi, à part les noms, tout est exactement vrai.
Difficile de savoir où commencer. Ma rencontre avec cette femme remonte à mon enfance. Elle est une amie de ma mère, plus jeune de 6 ou 7 ans. Elle s’appellera Maude, elle est exaltée, pétillante, joviale et elle ne m’a jamais traité comme un gamin. Alors que mes parents venaient de se séparer, chaque fois qu’elles se voyaient, avec ma mère, j’étais souvent là. Elle habitait très près de mon bahut. Avec le temps, il arrive que j’aille déjeuner chez elle plutôt qu’à la cantine, que je fasse mes devoirs chez elle. Elle travaille essentiellement depuis son appart et ça arrange tout le monde.
Comme tous les gamins, les préadolescents ou même adolescents, je suis quand même pas mal sous le charme comme on peut tomber amoureux de sa maitresse à l’école. Et puis je grandis, je vais plutôt au fast-food avec les potes, je traine à la sortie des cours avec les copains et je ne vois quasiment plus Maude ...
... pendant 1 an ou 2, peut-être plus.
Finalement, à la suite d’un dîner chez ma mère, Maude oublie son agenda chez nous. Mission m’est donnée de le lui rapporter le lendemain à la fin de mes cours.
17h, je sors de cours, je discute avec d’autres élèves, on commence à rentrer tous ensembles quand je réalise que j’ai oublié l’agenda. Vite je repars en arrière. Digicode, interphone, ascenseur. Pour une raison que j’ignore, je suis intimidé, stressé. Je n’ai pas vu Maude depuis longtemps, j’étais un gamin la dernière fois et là, je suis habillé en baggy, j’ai mué, et j’ai l’impression de monter sur scène. Mon coeur bat dans ma poitrine comme si Phil Collins s’était mis à sa batterie.
Le couloir de l’immeuble me semble trop court, j’ai envie de jeter l’agenda et de filer sur la pointe des pieds. Pas le choix, je sonne. Des bruits de pas, j’inspire à fond et j’essaie d’avoir l’air cool et décontracté.
La porte s’ouvre. Maude est exactement comme je me souviens d’elle : belle d’abord, souriante surtout avec sa queue de cheval qui ne la quitte jamais. Par contre, elle ne porte qu’une chemise d’homme bleue trop grande pour elle, retroussée aux manches, avec pas plus de 3 ou 4 boutons fermés et elle me prend et me serre fort dans ses bras. Je sens et devine qu’elle n’a pas de soutien-gorge et quand elle se penche un peu plus pour me faire la bise, j’en ai la confirmation immédiate. Elle me serre un peu trop ardemment, un peu trop tendrement.
J’ai dû rougir, je bafouille un ...