1. Monsieur a bien de la chance...


    Datte: 28/08/2018, Catégories: fh, ff, fsoumise, cérébral, Oral nopéné, attache, yeuxbandés, fouetfesses, Auteur: Hadrien des Ombres, Source: Revebebe

    — Monsieur a bien de la chance…
    
    La voix était jeune, timide ; un léger accent du Sud lui donnait un charme de fruit vert sous la langue, un peu amer encore mais déjà plein de promesses. Ce n’était plus la voix d’une adolescente, pas encore celle d’une femme.
    
    Il n’empêche que vous aviez sursauté sous le masque qui vous couvrait les yeux.
    
    D’instinct, vous auriez voulu vous retourner vers celle qui les avait prononcés, mais les liens qui reliaient vos poignets à l’épaisse poutre de chêne étaient trop forts et trop courts. Et puis faire demi-tour sur des escarpins aussi hauts quand on ne porte qu’un serre-taille en dentelle, un porte-jarretelles et des bas, ce n’est peut-être pas indiqué.
    
    Mieux valait, tout bien pesé, continuer à lui exhiber vos fesses nues, mêmes rougies ; surtout rougies.
    
    Hadrien vous avait emmené flâner sur l’île Saint-Louis, ce dimanche-là. Comme toujours, il était venu vous chercher chez vous. Il était désespérément ponctuel comme tous les hommes du Nord, et vous étiez « presque prête », comme chaque fois. Plus qu’un trait de rouge sur vos lèvres, un nuage de parfum, vos escarpins à enfiler et vous seriez à lui… Il s’impatientait dans le salon quand vous êtes apparue virevoltante au pied de l’escalier.
    
    Vous aviez fait un détour par le parvis de Notre-Dame, slalomé entre les touristes chinois suivant leur guide comme une portée de canetons mandarins, évité les jeunes filles au teint bistre qui tournoyaient autour de vous la main tendue, ...
    ... admiré les joueurs de djembé. Quelques mètres encore, un pont à traverser, et vous aviez changé de monde.
    
    L’île est un univers en soi, même si elle n’est écartée de la terre ferme que de quelques brasses. Le rythme de vie y est différent. Plus lent, plus solennel aussi. Un peu hors du temps. Pour peu qu’on se laisse aller, on y entendrait rouler les calèches du Roi Soleil et le froufrou des robes des duchesses au retour d’un rendez-vous galant. Entre les grandes façades des hôtels de maître, l’œil ironique de l’horloge de l’église Saint-Louis et les boutiques des artisans, c’est un Paris parfait pour les amoureux. Vous déambuliez main dans la main. Hadrien était attentif, mais peu prolixe. Son esprit semblait vagabonder. Parfois vous posiez la tête sur son épaule et vous deviniez son sourire et son contentement.« Je rends cet homme heureux, et il me comble. » vous disiez-vous.
    
    Vous avez dégusté tous les deux une glace à l’italienne près d’un carrefour, dans une boutique décorée de partout. Puis vos pas vous ont menés vers une porte cochère qui abritait une chambre d’hôte. Vous l’avez senti serrer votre main plus fort ; ses traits se sont figés. Il a ouvert la porte et vous laissée passer devant lui.
    
    À peine étiez-vous entrés que vous avez pris la pose : jambes écartées, mains dans le dos, cambrée, bien cambrée.« Je vous appartiens, Maître. » Hadrien vous avait embrassée fougueusement. Vos mains s’étaient croisées, enlacées, reprises à nouveau. Vous avez fait mine de vous ...
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