1. Jeux de plein air


    Datte: 08/11/2022, Catégories: fh, campagne, Oral coupfoudr, rencontre, Auteur: Kannouteki, Source: Revebebe

    Résumé de l’épisode précédent : «Le commencement », «Introspection », «Le choix »
    
    Quand la réalité…
    
    Quelques semaines plus tard, lors d’un énième confinement qui s’éternise avec couvre-feu et attestation, je suis dans ce supermarché au rayon des apéritifs cherchant des biscuits nature, en prévision d’une soirée grignotage(saleté de confinement qui empêche les gens de s’envoyer en l’air ou de sortir), bien sûr disposés sur la dernière étagère tout en haut.
    
    Bien que je sois grande, je m’étire sur la pointe des pieds pour atteindre le paquet convoité qui, ma maladresse légendaire aidant, tombe pour s’écraser au sol, quand une voix masculine derrière moi se fait entendre avec un ton faussement déçu :
    
    — Oooh nooon, justement le paquet que je voulais.
    
    Surprise, je me retourne, et là, en face de moi, un homme masqué, vêtu d’un jeans avec une chemisette entrouverte sur un torse légèrement poilu, me regarde de ses yeux plissés légèrement hilares devant ma mine déconfite :
    
    — Je n’ai vraiment pas de chance, vous avez fait tomber mon paquet, rajoute-t-il d’un ton taquin.
    
    Je t’en ferais tomber du « paquet », moi.
    
    Machinalement, je ramasse le sachet au sol, comme une gamine prise en défaut, et me relève quand l’inconnu s’approche de moi tel un félin. Je recule instinctivement (gestes barrières obligent), aux abois, pour me retrouver le dos collé au rayon, coincée face à lui, sans issue, son torse devant mon nez, ses bras ostensiblement en l’air de chaque côté de ...
    ... moi, sa haute stature m’empêchant toutefois de m’écarter.
    
    Nos corps ne se touchent pas, mais nous sommes tellement proches l’un de l’autre que les effluves de son parfum font frémir mes narines malgré moi. À moins que je n’éternue à cause de mes allergies.
    
    Je reste ainsi les bras ballants comme dans une scène irréelle où les protagonistes évoluent au ralenti loin de tout ce qui les entoure, comme coupés du monde.
    
    J’en ai les jambes qui tremblent pendant qu’il me fixe d’un regard profond avec un sourire que je devine sous son masque. Son jeans laisse présager un sacré fichu paquet attrayant aussi qui ne me laisse pas du tout indifférente.
    
    Nanméo, Loup de Tex Avery sort de ce corps !
    
    La situation ou mon trouble l’amuse tandis que je suis statufiée sur place. Non, pire, je sens ma chatte s’humidifier inexorablement sous ma jupe.
    
    — Finalement, je préfère ceux-ci, pas vous ? En tendant ces mêmes biscuits, mais aux graines de sésame.
    — Si, si… C’est tout ce que j’arrive à dire(quelle quiche !).
    
    Je vois bien qu’il s’amuse de la situation(joueur en plus !). La surprise et l’incongruité de son attitude me clouent le bec, pourtant je n’ai pas la langue dans ma poche habituellement, mais là, je suis désarmée devant son sourire, son amusement, et sous le charme aussi.
    
    Son visage s’approche du mien pour glisser à mon oreille d’une voix étouffée :
    
    — Vous êtes sûre que vous ne voulez rien ? susurre-t-il tranquillement coquin pour s’écarter légèrement ensuite.
    — ...
«1234...»