1. Une autre vie commence. (1)


    Datte: 06/11/2022, Catégories: Hétéro Auteur: Faunus, Source: Xstory

    ... détendu, autant maintenant ses pulsations cardiaques étaient importantes. En courant, il fit le tour de son appartement qui jusqu’à ce jour était bien meublé et décoré. Visiblement, son ex-concubine avait une conception particulière de la propriété. En parcourant les pièces, Charles s’était rendu compte qu’en dehors de quelques meubles abandonnés, tout était parti.
    
    — La pute borgne ! Ses affaires, tu parles !
    
    La sonnerie du téléphone posé sur la table basse en face de son vieux fauteuil stoppa la bordée de jurons qui lui venaient à la bouche.
    
    — OUI !
    
    — Charles, bonjour, je ne pensais pas que vous alliez déménager aussi rapidement.
    
    Il venait de reconnaître la voix du voisin du dessus. D’entendre cette voix mielleuse dans l’écouteur lui tapait sur les nerfs. Il dut respirer profondément pour pouvoir faire une réponse polie.
    
    — Déménager ? Non, pas du tout...
    
    — Ah bon ! J’aurais cru, c’est ce que m’a laissé penser la présence de ce gros camion. Je me suis permis de vous contacter parce que je suis toujours intéressé par votre appartement.
    
    — On m’a cambriolé en pleine journée. De voir un gros camion emporter mes affaires, cela ne vous a pas étonné.
    
    — Ben..., c’est que j’ai vu votre femme devant l’entrée. Elle m’a dit qu’elle ne se plaisait plus dans cet immeuble. Il est trop « bling-bling », m’a-t-elle dit.
    
    En reposant le combiné avec force Charles venait d’en briser le support. « Espèce de crétin ! Il faut te calmer et réfléchir. » Il ne ...
    ... savait pas ce qui l’énervait le plus. D’un côté le voisin qui lui proposait de racheter son appartement et de l’autre la conversation qu’il avait eue avec Liliane. Sans y prêter attention, il avait rejoint la salle de bain et entreprit de prendre une douche presque froide. Après ses ablutions, il se sentait un peu plus apaisé, mais il avait le moral dans les chaussettes. Il décida d’aller se coucher, la nuit lui porterait conseil.
    
    Huit jours s’étaient écoulés et Charles s’était fait une raison. Il allait tourner la page même si la pilule restait amère à avaler. Après tout à quarante ans, il était dans la fleur de l’âge et qui sait... ? Le ronronnement de sa vie professionnelle lui permettait de voir les choses d’une manière plus sereine. À peine venait-il de s’asseoir derrière son bureau que la sonnerie du téléphone le tira de ses réflexions.
    
    — Liliane, je viens de vous dire que je ne voulais pas être dérangé par le téléphone.
    
    — Euh..., mon nom est Josiane, Monsieur...
    
    — Oui, pardon, c’est un lapsus, ce qui ne change rien au fait que je ne veux pas être dérangé.
    
    — Excusez-moi, c’est votre voisin et il a beaucoup insisté. Il m’a dit que vous ne pouviez refuser l’offre qu’il voulait vous faire.
    
    L’échange qu’il avait eu avec cet homme lui revint en mémoire. Charles se dit que peut-être le destin se manifestait. Il tardait à répondre, il entendait la respiration de sa secrétaire dans le combiné.
    
    — Bon ! Ce n’est pas grave. Mettez-moi en relation avec ...
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