1. La Lune et Vénus brillaient dans le ciel (2)


    Datte: 31/10/2022, Catégories: Hétéro Auteur: Homme-jouet, Source: Xstory

    Arrivé à destination, je payai le taxi qui repartit rapidement pour sa course suivante. C’était une petite gare de province comme il y en a tant, construite en structure métallique sur laquelle tenait une grande verrière et sa grosse horloge SNCF. Une placette sur le devant parsemée de quelques carrés de verdure, son parking en retrait et lui faisant face de l’autre côté de la rue, son hôtel de la gare.
    
    Devant l’hôtel était garée une petite citadine de couleur foncée. Je m’approchai du côté conducteur et vis Isabelle en sortir.
    
    — Bonjour ! Tu as fait bon voyage ? Ce n’était pas trop long ?
    
    Nous échangeâmes de rapides baisers sur les joues et un agréable parfum de floral vint flatter mon odorat. J’étais bien incapable de reconnaître une quelconque marque, de toute façon je n’y connaissais rien, mais j’aimais beaucoup : suave, délicat et donc pas trop prenant, ce qui n’était pas toujours le cas dans le monde des parfums féminins. Il évoquait un jardin d’été, un jardin fleuri.
    
    — Ah, excuse moi, c’est quatre ? j’avoue que je ne sais jamais. Chez moi c’est trois.
    
    -Oui, ici c’est quatre. On y va ? Pose tes affaires à l’arrière de la voiture si tu veux.
    
    -Merci. Alors, où nous emmènes-tu ?
    
    -En général, je vais au Buffalo quand on se fait un restaurant avec les enfants. Ca te va ? Il est juste à coté d’ici.
    
    -Oui, aucun problème, je suis un carnivore.
    
    Situé dans une zone commerciale, l’établissement était effectivement qu’à quelques kilomètres de la gare. ...
    ... Après nous être fait placer par la serveuse, nous avions rapidement commandé des menus de viande classiques de l’enseigne et pris de l’eau pour toute boisson. Isabelle étant anti alcool, je l’avais bien évidemment suivie sur ce terrain. Il n’y a rien de plus désagréable que l’haleine d’une personne qui a bu, ne serait-ce qu’une bière, lorsque l’autre n’a pris que de l’eau. Juste, n’étant pas eau plate, j’avais pris une San Pellegrino.
    
    Le repas se déroulait de façon totalement neutre, en discutant de la pluie et du beau temps. Isabelle était très détendue alors que moi, j’étais réservé comme à mon habitude, ne sachant quelle attitude adopter face à elle. Elle dirigeait les conversations et je me contentais de suivre. Une fois de plus, je me trouvais minable, un véritable zéro. Mais estimant la drague un jeu tellement ridicule, je n’arrivais pas à réagir autrement. Et puis de toute façon je ne savais pas faire ça. Bien sûr, j’aurais pu la flatter, lui faire quelques compliments sur sa beauté. Mais trop paniqué à l’idée de me prendre un vent, je gardais une attitude on ne peut plus distante pour surtout ne RIEN laisser transparaître de mon désir pour elle. Car bien entendu, je la désirais comme un fou. Et donc, pétrifié à l’idée que la soirée ne se termine pas comme j’en rêvais, j’étais tout simplement en train de me gâcher un excellent moment de convivialité.
    
    Le repas achevé, je l’avais bien évidemment invitée. Puis nous étions partis pour le domicile d’Isabelle. Un rond ...
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