La rencontre - Histoires de Sexe

La rencontre

... j’avais du moment où j’avais fait sa « connaissance », elle avait le don d’accélérer mon rythme cardiaque. De la savoir lesbienne, je croyais que cela me ramènerait les deux pieds sur terre en évacuant toute chance de relation extra-conjugale. C’était bien mieux ainsi.

— Qu’est-ce qui est arrivé ? entendis-je Anaïs demander, à travers ma réflexion.
— Elle est partie en mission humanitaire au Pérou au début janvier et elle est coincée là-bas. Son vol de retour prévu à la mi-mars a été annulé et depuis, elle galère pour trouver une alternative. Alors elle prolonge sa mission en attendant que le ciel s’ouvre à nouveau.
— Tu crois qu’elle devra rester encore longtemps là-bas ?
— Je ne sais pas… Mais je ne m’en fais pas pour elle. L’endroit où elle se trouve est bien aménagé. Elle ne fait que continuer ce qu’elle faisait déjà.
— Mais tout de même, c’est un peu stressant non ?
— Bah ! Elle a déjà vu pire ! s’exclama Sophie. Elle enchaîna rapidement : vous m’excuserez, c’est bien sympathique cette petite jasette, mais j’étais en sueur et je commence à me refroidir. Je vais rentrer me réchauffer. On se reprendra ! Alexis, passe quand tu voudras pour la base d’entraînement.
— OK d’accord, je passe tout à l’heure ! lançai-je pendant qu’elle tournait les talons pour se diriger vers chez elle.

D’un œil furtif, je regardai sa silhouette s’éloigner, détaillant au passage ses épaules féminines, mais d’allure solide, son fessier qui roulait au rythme de ses pas, et sa queue de ...

... cheval qui rebondissait avec souplesse derrière elle.

— Elle me semble bien sympathique, lança Anaïs.
— Oh oui, tout à fait, répliquai-je en tentant de masquer mon enthousiasme.
— À sa place, je serais morte de trouille, de savoir mon amoureux coincé à l’autre bout de la planète en pleine pandémie. Sans compter que sans sexe depuis janvier…
— Bah ! lançai-je en tentative de boutade. J’imagine qu’elle a plus d’un tour dans son sac pour compenser.

Une dizaine de minutes plus tard, pendant que tous les voisins continuaient à bavarder, j’allai chercher ma base d’entraînement et mes outils pour les apporter à Sophie. Attrapant un masque au passage, je me rendis sur le pas de sa porte, la lourde base dans les bras. Je cognai une première fois, sans réponse. Je laissai passer un temps civilisé avant de cogner à nouveau, en y mettant un peu plus de force. Je dus attendre une trentaine de secondes avant d’entendre un remue-ménage provenant de l’intérieur, suivi d’un « Un instant ! » étouffé par la paroi. Je perçus finalement le son du loquet de la porte que l’on tirait et Sophie apparut derrière la porte.

Elle portait la même robe de chambre que le soir où je l’avais aperçue par sa fenêtre. D’un blanc immaculé, à la texture légèrement cotonneuse, elle tombait en épousant partiellement son corps. Ses cheveux, maintenant enveloppés dans une serviette de bain, lui avaient mouillé les épaules, et sa poitrine déformait subtilement le tissu.

— Désolée ! J’étais sous la douche ! ...