1. La roadmap


    Datte: 29/10/2022, Catégories: fh, couple, grosseins, Collègues / Travail telnet, amour, cérébral, revede, entreseins, Oral confession, Auteur: Pastabel, Source: Revebebe

    ... seins qui se frottaient, leurs baisés passionnés. Et même leurs petits cris d’amour alors qu’elles utiliseraient le jouet d’Émilie pour se donner mutuellement du plaisir. Nom de dieu, il y a tellement de choses extraordinaires à faire, dans cette putain de vie !
    
    Je me levai douloureusement. Je devais avoir été sacrément crispé pendant que j’écrivais, je sentais mes vertèbres se déplier une à une. Je fis quelques pas dans la pièce, la liste gisant toujours sur la table, avec le stylo épuisé juste à côté. Je m’arrêtai au milieu du parquet, face à la feuille A4 :« Tu veux ma mort, en fait ? T’as cru que tu pouvais tout dire, comme ça ? Qu’elle supporterait toutes les facettes de ton esprit de pervers ? Mais tu sais que tout ce que tu vas gagner, c’est qu’elle te regardera plus jamais comme avant et qu’elle va bien vite se trouver quelqu’un d’autre, hein ! Juste ça ! Un mec sérieux qui pense pas qu’à baiser des minettes, et une différente chaque soir, encore ! »
    
    C’est à ce moment-là que la serrure s’actionna et que la porte de l’appartement s’ouvrit. Évidemment, le bureau était juste à côté de la porte d’entrée. Et j’étais pour ainsi dire si épuisé que je ne pris même pas la peine de bouger. Je restai simplement là, comme ça, où j’étais. Émilie entra, me jeta un regard noir sans rien dire, ôta ses chaussures puis son manteau, et se planta devant moi. Je rappelle à toutes fins utiles que « où j’étais », c’était à proprement parlé au beau milieu du bureau, ce qui ne va ...
    ... pas sans explication, du moins en temps normal. Je faisais mon regard de chien battu. C’était trop tard pour changer quoi que ce soit, de toute façon. Émilie prit la parole.
    
    — J’ai tout entendu. C’est si grave que ça ? T’es pédophile ?
    
    Elle s’approcha du bureau et saisit la feuille. J’eus un haut-le-cœur. Mon sort allait se décider, maintenant, sous mes yeux, pour le reste de ma vie. Si elle partait, je sauterais probablement par la fenêtre.
    
    Mais ce qui se produisit fut autre. Tout autre. Les secondes s’égrainèrent dans un silence de plomb alors qu’Émilie parcourait les items. Au début, elle sourit, puis, petit à petit, sa bouche s’affaissait et je la voyais se décomposer. J’étais mortifié. À un moment de sa lecture, elle pouffa. Je tressaillais de frousse. Mes nerfs étaient à vif. J’étais pendu au moindre de ses gestes ou expression. Tout dépendait d’elle. La bouche toujours ouverte, le souffle légèrement saccadé, elle allait bientôt parvenir à la fin. Soudain, tout en finissant la liste, elle approcha sa main libre de son sein gauche, touchant du bout de ses doigts son téton à travers sa chemise.
    
    Je n’en croyais pas mes yeux. Elle pointait ? En lisant ma liste ? Comment était-ce possible ? À ce moment-là, elle releva la tête et me fixa droit dans les prunelles.
    
    — T’es un sacré petit coquin, toi !
    
    Je ne répondis rien. Si j’avais vraiment été un chien, j’aurais craintivement pleuré un coup à ce moment-là.
    
    — Je savais que t’étais chaud, comme mec, mais ...
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