Conjectures
Datte: 08/10/2022,
Catégories:
fff,
inconnu,
uniforme,
gymnastiqu,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
odeurs,
caresses,
nopéné,
lesbos,
Auteur: Dyonisia, Source: Revebebe
... frôler pour le simple plaisir du contact de nos peaux. Et Michèle, malgré son envie évidente d’emmener Kristel pour elle seule, n’est pas la dernière à différer son rhabillage.
Ces errements dilatoires ne sont pas inhabituels à la fin de nos séances. Leur prétexte usuel est de ranger les lieux. En fait, ils trahissent notre répugnance à reprendre les déguisements que nous impose le retour au monde extérieur. Mais ce soir, ils semblent ne pas avoir de fin. Il y a toujours un détail de plus à montrer à Kristel, une explication supplémentaire à lui donner, une recommandation – inutile – à lui préciser. Elle se prête volontiers au jeu, au demeurant, et n’hésite pas à appuyer son intérêt d’une tendre caresse, ou à marquer son agrément par un baiser mutin.
Elle non plus n’est pas pressée, elle est sûre de l’attachement mutuel qui l’unit à Michèle. Elle baguenaude dans le gymnase, prêtant la main à l’une ou l’autre. Elle finit justement de remettre en place le cheval d’arçon avec Brigitte, quand la sonnette de l’entrée retentit tout à coup.
— Ne te dérange pas, Annette, j’y vais !
— KRISTEL !
Mon appel impératif la cloue au sol. Elle se retourne en roulant des yeux effarés. Je souris.
— Mets d’abord mon peignoir avant d’ouvrir. Il doit être sur la chaise.
— Oups ! J’avais oublié, avoue-t-elle en se regardant.
Heureuse insouciance de la jeunesse à qui il en faut peu (relativement) pour se sentir aussi à l’aise à poil qu’habillée…
La sonnette résonne à nouveau ...
... pendant qu’elle disparaît dans le bureau-vestiaire-accueil. Au bout d’un instant, un bourdonnement de voix nous parvient. Après un court silence, la porte de communication s’ouvre sur une Kristel au visage tendu.
— Annette, c’est la gendarmerie, m’informe-t-elle d’un ton mal assuré.
Allons bon ! J’envisage, en vitesse et à la fois, toutes les hypothèses possibles pouvant expliquer cette intrusion, et surtout de quelle façon je vais récupérer un semblant de décence pour accueillir civilement ces messieurs ! Les copines sont aussi indécises que moi. De toute manière, il est trop tard. Un képi domine la tête blonde et la haute silhouette sombre d’un uniforme apparaît dans l’encadrement, derrière Kristel qu’elle écarte résolument.
— Bonsoir, Mesdames, Gendarmerie nationale, déclame une voix familière. Me permettez-vous d’entrer ?
Camille ! C’est notre copine Camille ! C’est comme si l’air ambiant redevenait printanier dès que nous reconnaissons sa figure hilare. Elle est bien contente du bon tour qu’elle vient de nous jouer. Mais d’un autre côté, allez donc identifier tout de suite l’amie antillaise, que vous n’avez pratiquement vue qu’à poil, sous le harnachement réglementaire de la maréchaussée, et dans la pénombre, qui plus est ?
Incidemment, allez savoir pourquoi l’apparition d’un gendarme, d’une femme en l’occurrence, susciterait un malaise. Dans mon enfance, les pandores qui passaient à la ferme à l’occasion d’une tournée de patrouille buvaient le coup avec ...