Fallait-il le faire ?
Datte: 25/08/2018,
Catégories:
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Voyeur / Exhib / Nudisme
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Auteur: Professeur Calard, Source: Revebebe
« C’est bon, la Golf noire est dans le bon sens », me dis-je.
J’étais au bas de l’immeuble et le fait de voir cette voiture sombre garée dans le sens du départ signifiait que je pouvais monter. Mon cœur se mit à battre, devais-je y aller ? Mais il était trop tard, il me fallait tenir ma parole vis-à-vis d’elle et aussi de moi. Il faut être honnête dans ses choix et les vivre en entier. La liberté est un acte qui se vit.
Je m’appelle Jérôme, j’ai 41 ans, une vie réglée, tranquille, peut-être ennuyeuse sur le plan de la libido. J’avais toujours envie d’aller un peu plus loin dans mon couple sans m’en donner les moyens, de peur de casser une mécanique que notre entourage admirait.
Mais là, suis-je allé un peu trop loin ?
Tout avait débuté six mois auparavant sur un de ces sites des rencontres sérieuses sur le net, une « déconnade » suite à une discussion avec un copain. Il m’avait branché sur un site de célibataires, qu’il utilisait pour faire des rencontres et que lui-même qualifiait d’efficace en attendant de trouver l’âme sœur.
À chaque fois, il rencontrait une femme avec laquelle il faisait l’amour avant de découvrir qu’ils n’avaient rien de commun. La vie à l’envers. La liaison ne durait pas mais le niveau des rencontres et leurs conclusions au lit avec des femmes plutôt jolies me donnèrent l’envie de m’y mettre sans trop y toucher. Un petit jeu, c’est tout.
J’arrivai devant la porte du numéro trois, un bâtiment d’habitations assez luxueux datant des ...
... années 70 avec une entrée faite de marbre sombre, de plantes vertes et des grandes glaces près des boîtes aux lettres. Je tapai le code d’accès A1216, le sésame moderne, et une pulsion électrique délivra la porte. Je la poussai d’une main moite. Le code d’accès comme la voiture faisaient partie du scénario mais je ne vais pas anticiper sur celui-ci, qui nous avait donné beaucoup de travail.
Le standing du bâtiment m’étonna. Dans mon esprit, Jennifer était une personne moins riche. Avec sa voiture et son appartement elle semblait bien se débrouiller. Cela me prouvait que nous ne nous connaissions pas. Tout jusqu’à ces instants n’était qu’imaginaire. Nous plongions dans la réalité avec un élan sans origine.
Mes débuts sur la messagerie furent modestes, cela provenait certainement de ma timidité, mais surtout d’un manque de volonté de concrétiser. Les quelques mots qui apparaissaient sur un écran à côté d’un prénom féminin me suffisaient. Ces dernières décennies nous ont appris à nous complaire dans un monde virtuel, le cerveau serait-il tout puissant sur le reste du corps ?
Puis je reçus un message anodin.
Je trouvai le prénom ridicule, le pseudo vulgaire. Je lui répondis donc rapidement.
Ce type de réponse, en général, calme beaucoup et la personne d’en face passe à un autre interlocuteur. Pourtant, des mots apparurent lentement :
Ce fut dans la surprise que je répondis.
Je pris cette réponse avec amusement mais j’aurais préféré « Allons-y » qui aurait signifié ...