les tourterelles (4)
Datte: 26/09/2022,
Catégories:
Lesbienne
Auteur: jane.mourvedre, Source: Xstory
... m’abstins. Je fus surprise quand elle se retourna. Un large triangle sauvage de poils noirs couvrait son pubis et descendait un peu sur ses cuisses. Elle répondit à mon étonnement par un nouveau sourire mystérieux et complice. Elle plongea rapidement dans l’eau avec la grâce d’une athlète. J’eu le temps d’apercevoir une série de petites cicatrices régulières, comme des scarifications, à l’intérieure de ses cuisses … Elle sorti de l’eau après quelques longueurs, sur le ventre et sut le dos, comme si elle voulait être sûre que je ne rate rien de son anatomie. Je fus à nouveau fascinée par sa toison ; de ses longs poils coulaient de fins filets d’eau, vision d’un érotisme juvénile troublant.
Nous papotâmes assises sur la banquette sur laquelle j’avais aimé Clotilde. Naturellement, la conversation glissa sur elle. « Vous croyez qu’elle est lesbienne ? » lâcha Fanie inopinément. Prenant le temps de ma réponse, ne voulant rien révéler, je répondis « Ce ne serait pas un défaut, vous êtes à une période de votre vie riche en questionnement et la problématique de l’orientation est moins taboue aujourd’hui ». Ma réponse était valable pour les deux. Malgré ses lunettes de soleil, je devinais son regard glisser de mes seins à mon sexe. J’essayais de changer de sujet, lui demandant pourquoi elle avait inventé cette histoire de ma fille Sarah. Elle m’expliqua, hilare et railleuse, qu’elle ne savait pas comment raconter à sa mère que j’étais « la dame du train qui nous raconte des trucs ...
... de lesbiennes à Clotilde et à moi ».
Je crois qu’elle comprit à cet instant qu’elle était allée trop loin, en voyant mon visage changer d’expression. Surtout quand ma main s’abattit sur sa joue laissant une marque rouge que je jugeais méritée.
D’une voix blanche, je me levais et lui dit « la dame qui raconte des trucs de lesbiennes te demande de quitter sa maison ». Elle tenta de balbutier quelques excuses et rouge de honte en se rhabillant prestement et repartit en courant les larmes aux yeux.
Je ne savais plus quoi penser. J’étais autant en colère contre elle que contre moi. Je m’inquiétais de m’être trop aventurée à jouer avec les tourterelles. Tout en essayant de me rassurer sur la différence de caractère en les deux.
Je fus surprise de ne pas les retrouver dans le train le lundi, ni les jours suivants. Et pourtant je les aperçues à l’arrivée, sortant de la gare sans se retourner. Deux jours après Clotilde m’appela pour me raconter leurs évitements matinaux. Sans rentrer dans les détails, Fanie lui avait expliqué qu’elle était passée me voir et que je l’avais choquée par mon attitude. Une fois ma version relatée, je demandais à Clotilde de ne pas tenir rigueur à son amie, qu’elle se doutait peut-être de quelques choses et que ces distances matinales rendraient plus discrètes notre relation. Trop ravie de poursuivre notre liaison, Clotilde approuva ma sagesse, m’expliquant qu’elle en profitait pour être plus proche de Fanie, plus complice, plus tendre et que son ...