1. Un sauveteur récompensé (1)


    Datte: 24/09/2022, Catégories: Hétéro Auteur: Roberts, Source: Xstory

    Ce soir-là, une violente tempête sévissait sur la route. Au volant, Micheline commençait à paniquer. Elle se maudissait d’être allée voir sa mère à 100 kilomètres de chez elle justement ce jour-là où la prudence élémentaire imposait de ne pas conduire. Au détour d’un virage, une immense flaque d’eau se présenta devant son pare-brise embué et elle commit l’erreur de freiner. Aquaplaning. Voiture à demi dans le fossé. Elle parvint tant bien que mal à s’en extraire et constata les dégâts alors que la pluie trempait sa chevelure blonde et ses légers vêtements désormais collés à son corps. La catastrophe. Heureusement, elle n’était pas blessée. Même pas une écorchure. Et ces voitures qui passaient sans s’arrêter, sans égard pour cette pauvre naufragée de la route, comme si elle représentait un danger ! Elle voulut téléphoner avec son portable, mais lui aussi avait pris l’eau. Il ne restait plus qu’à faire du stop pour essayer de trouver un garagiste.
    
    Au bout de dix minutes, un automobiliste s’arrêta enfin à sa hauteur, baissa la glace côté passager et lui lança : "ne restez pas là, vous allez attraper la mort, montez".
    
    Micheline dévisagea à peine son sauveur, trop occupée par son obsession de trouver un garagiste et de prévenir son mari.
    
    — Mais Madame, nous sommes dimanche, vous ne trouverez personne d’ouvert dans le coin aujourd’hui. Et puis, il faut vous mettre à l’abri, car la tempête ne fait que commencer, le pic est encore loin d’être atteint à ce que j’ai entendu ...
    ... à la radio. La nuit ne va pas tarder à tomber, les hôtels sont encore loin et vous êtes trempée. Venez plutôt chez moi pour prendre une douche, vous réchauffer et enfiler des vêtements secs.
    
    Pour la première fois, Micheline se tourna vers le conducteur. Sa proposition était-elle vraiment honnête ? N’était-ce pas un de ces pervers prêts à fondre sur les femmes fragiles comme elle présentement ? Physiquement, il ne lui apparut pas désagréable. La quarantaine, sportive, des mains bien manucurées posées sur le volant, des vêtements genre sportwear. Rien d’inquiétant a priori, mais fallait-il lui faire confiance pour autant ? Il parut deviner ses hésitations :
    
    — Ne vous inquiétez pas, je ne vous veux pas de mal. Je vis avec ma mère à deux pas d’ici. Mais si vous voulez descendre au prochain village, libre à vous.
    
    C’était inenvisageable vu la météo. Micheline accepta la proposition. Elle avait trop envie de se mettre au sec et en sécurité. Les arbres chahutés la terrorisaient et la voiture faisait parfois des embardées dues au vent. Elle se retrouva donc dans la maison du conducteur, accueillie aussitôt par une sympathique septuagénaire qui la rasséréna une fois entendues les explications de son fils. Elle gagna la salle de bain, prit une douche chaude, accepta les vêtements secs de l’ancienne épouse du conducteur, partie un an plus tôt. Et se mit à table avec ses hôtes, non sans avoir tenté d’appeler son mari, mais en vain, les communications étant coupées. Au fil de la ...
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