1. Des traces dans le sable


    Datte: 22/09/2022, Catégories: hh, fhh, hbi, jeunes, asie, extraoffre, copains, vacances, plage, Oral hsodo, init, Auteur: Come Sorel, Source: Revebebe

    Je l’avais toujours trouvé très beau.
    
    De notre groupe d’amis, Benjamin avait toujours semblé rayonner avec une clarté plus évidente que les autres. Plus beau, plus intelligent, d’une élégance instinctive. Dès le premier jour de cette rentrée en hypokhâgne, alors que nous étions tous stressés, engoncés que nous étions dans des habits trop neufs, entourés d’inconnus que nous pensions trop intelligents, il semblait à l’aise, heureux d’être là, souriant. Apollinien.
    
    Peu à peu, les difficultés du travail, les exigences de nos professeurs ainsi que des affinités électives nous avaient rapprochés, lui, moi et quelques autres. Il y avait Lucie, une brune franco-vietnamienne qui n’allait pas tarder à sortir avec lui, Grégoire, un garçon sans finesse, mais drôle et plein d’entrain, Francesca et Alexandra, deux jumelles inséparables et Thomas, le plus sérieux d’entre nous.
    
    Je l’avais toujours trouvé très beau.
    
    Mais jamais autant que lors de cette semaine au bord de la mer en Normandie.
    
    Lucie avait lancé l’idée.
    
    — Mes grands-parents m’ont proposé leur maison à N. Dans la Manche pour la première semaine de juillet. Près de la plage et avec les voitures des jumelles et celle de Benjamin, tout le monde pourra venir. Ça vous branche ?
    
    Évidemment. Nous avions bien mérité cette pause après une année difficile et l’exigence des derniers mois pour assurer notre passage en khâgne. Tous issus de la petite classe moyenne, à part Lucie qui venait d’un milieu plus ...
    ... bourgeois, nous allions devoir travailler durant les vacances d’été. Nous fûmes donc tous enthousiastes à l’idée de passer une dernière semaine ensemble avant de ne plus nous voir pendant deux mois.
    
    Dès le soir de notre arrivée, après la répartition des chambrées (les garçons dans une chambre, les jumelles dans une autre et notre couple d’amoureux dans une troisième), nous décidons d’aller à la plage pour un bain de minuit.
    
    Fatigués par la route, enthousiastes à l’idée de ce premier moment ensemble, nous ne restons malgré tout pas longtemps dans une eau froide de début d’été.
    
    Benjamin sort le dernier de l’eau et sous la pleine lune, sa beauté est éblouissante, presque irréelle. Ses jambes musclées, son ventre plat, cette impression de force et de finesse offerte par sa musculature. Son visage perlé de gouttes d’eau et ses cheveux châtains rejetés en arrière par la mer.
    
    Lucie a surpris mon regard et, se glissant derrière moi, me chuchote, en posant sa main sur mon dos nu :
    
    — C’est un bel éphèbe, mon mec, non ?
    
    Je me retourne, un peu gêné, et croise son regard. Elle sourit, comme pour accentuer la légèreté de sa remarque. Mais il y a autre chose dans ses yeux et dans la chaleur de sa main sur moi.
    
    Un peu embarrassé, je réponds avec maladresse :
    
    — Euh, t’es jolie aussi, tu sais…
    
    Ce qui la fait rire. Et c’est vrai qu’elle est jolie, Lucie. Comme la plupart des garçons de la classe, j’avais évidemment essayé d’attirer l’attention de cette jolie métisse ...
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