Rien ne s'oppose
Datte: 10/09/2022,
Catégories:
h,
fh,
fhh,
couple,
Collègues / Travail
essayage,
boitenuit,
danser,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
photofilm,
BDSM / Fétichisme
Masturbation
caresses,
facial,
jeu,
yeuxbandés,
Auteur: Olaf, Source: Revebebe
... plus sur moi-même que je n’en avais eu l’occasion en plus de vingt ans d’expériences érotiques de tout genre. Quelle leçon !
Quelques minutes plus tard, ma partenaire me détacha et me rendit la vue. Son sourire satisfait accueillit mon retour dans notre réalité sensuelle. Question découverte des mécanismes du plaisir masculin, elle semblait comblée. À tel point que, contrairement à son habitude, elle me laissa reprendre mon souffle avant de poser sa première question. Elle prit même le temps de m’embrasser très tendrement le visage et les mains.
— Qu’est-ce tu es beau, quand tu jouis ! J’ai partagé des trucs incroyables à te regarder, à te sentir chercher le plaisir contre moi.
— Contre toi ?
— Pourquoi, tu as un doute ? demanda-t-elle ingénument.
J’eus beau regarder autour de nous, je ne vis personne d’autre dans le studio. Je n’avais pourtant pas rêvé. D’ailleurs, il suffirait de voir les photos pour découvrir la vérité. Mais Airelle sera-t-elle disposée à me les remettre ?
Pour l’instant, dans un état de semi-béatitude, j’avais surtout besoin d’une boussole pour retrouver le nord dans mes certitudes de mec. Trop d’a priori avaient été bousculés. Il était temps de faire le point, en toute sérénité.
Airelle, qui avait sans doute traversé quelque chose de semblable au cours des dernières semaines, ne me mit pas la pression. Elle me laissa la liberté de la recontacter quand je m’en sentirais prêt.
Sa manière de me dire au revoir, et l’immense tendresse que ...
... je pus lire dans ses yeux, ne laissèrent néanmoins aucun doute sur ses sentiments à mon égard. Elle précisa simplement dans un murmure que, quoi que je choisisse, il n’y aurait jamais de demi-mesures avec elle.
On ne peut pas mettre un mec plus clairement face à ses responsabilités. D’un autre côté, je ne pus m’empêcher de me demander fugitivement comment la jeune femme allait s’y prendre pour remercier le photographe.
Ad infernum
Cinq ans ont passé depuis cette découverte mémorable. Je me souviens avoir voulu prendre deux semaines pour réfléchir. Mais, dès le lendemain, je dus déjà me rendre à l’évidence : sans Airelle, sans l’idée de pouvoir la retrouver au gré de nos envies, plus grand-chose n’avait de saveur dans mon existence.
Sa spontanéité, sa tendresse, sa folie avaient enrichi notre rencontre. J’y avais répondu tant bien que mal, à la manière d’un mec qui n’avait rien vu venir. Au fond de moi, j’avais toutefois instinctivement compris que les cartes étaient distribuées depuis longtemps. Et que cela me plaisait.
Tout avait commencé par un« Nihil obstat », lâché comme une provocation. Cela s’était poursuivi par un« Imprimatur », sans même nous apercevoir vraiment du glissement sensuel et sentimental que cela représentait.
Imprimatur, ce qu’on accepte de laisser s’imprimer en soi, ce que l’on dépose d’indélébile en l’autre, ces tatouages dont on ne découvre l’importance qu’avec le temps.
La distance qui sépare un « rien ne s’oppose » d’un « tout est ...