Lamant 1/2
Datte: 07/09/2022,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Laetitia sapho, Source: Hds
... vous.
Dans un premier temps, Karine Jehanno apparaissait à Angélique de trois quart arrière. Elle voyait surtout ses cheveux noirs de jais et raides, tombant sur ses épaules. Le peu de son visage qu’elle pouvait voir, lui semblait quelconque.
Puis la Commissaire s’est tournée vers elle pour se présenter.
Elle était finalement d’une beauté stupéfiante, mais qui n’apparaissait pas immédiatement. Il est certain que dans un premier temps, on pouvait la trouver fade, au point même d’à peine la regarder : grossière erreur.
C’était comme si elle avait la faculté de dissimuler son visage splendide et ses formes superbes en fonction de la position qu’elle prenait et de ce qu’elle voulait montrer d’elle. Elle pouvait aussi en mettre plein la vue, d’un simple mouvement de hanche ou d’épaule.
Angélique lui donnait quarante ans, peut être quarante-cinq.
Lorsqu’elle s’est levée pour tendre la main vers elle, Angélique a bien cru qu’elle allait défaillir. Le sourire qui a illuminé le visage de Karine Jehanno à cet instant l’a fait passer de « belle femme » à « beauté fatale », aussi vite qu’elle était passé du statut de « femme quelconque » à celui de « belle femme », un instant avant. Elle ne se souvenait pas d’avoir déjà vu quelqu’un capable de jouer ainsi au caméléon.
Elle était de taille moyenne, bien proportionnée, avec une poitrine posée haut et une taille étroite. Elle gardait le dos droit, dans une attitude ferme. Elle avait de jolis mollets bien galbés, et ...
... surement de jolies cuisses également. C’est du moins ce que laissait supposer le peu que laissait voir la jupe d’un tailleur gris clair qui lui arrivait au-dessus du genou. L’élégance de ses jambes était encore accentuée par des escarpins à talons hauts. Manifestement, cette femme qui avait entamé sa quarantaine, s’entretenait.
La sévérité du visage qu’elle montrait au premier abord, disparaissait bien vite, lorsqu’on passait du regard superficiel à l’observation attentive. L’assemblage de son visage frôlait la perfection. Un front large et des pommettes en avant et légèrement rebondie qui mettait ses yeux couleur noisette en valeur. Des yeux perçants, déjà magnifiés par l’intensité de son regard quand elle fixait quelque chose. Et en l’occurrence le quelque chose, c’était Angélique. Un nez droit mais peut être un peu long, une bouche aux lèvres à priori fermes et bien ourlées. Un menton arrondi, avec une légère fossette, au-dessus d’un cou long et mince complétait le tout.
Ce nez un peu trop long, finalement imparfait, était le détail ultime. C’est ce qui l’empêchait d’être une beauté froide et ce qui, en fait, la magnifiait encore plus. Elle passait de femme de magazine de mode à personne charmante. Au final, c’était la cerise sur le gâteau, le petit quelque-chose qui la rendait désirable au lieu de la rendre inaccessible.
Angélique était certaine que Karine Jehanno était consciente de l’effet et de ce décalage qu’elle provoquait dans l’esprit de ses interlocuteurs, et ...