Ardente Christelle...
Datte: 25/08/2022,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Alainylon, Source: Hds
Je sortais du domicile de Brigitte, après une énième aventure avec elle. Comme je le faisais souvent en ces moments-là, j’avais caché ma charrette dans le square bien à l‘abri des yeux indiscrets bien enfoui dans les buissons. Je m’étais tout de suite au boulot.
Alors que je balayais, je me mis à penser. À quoi me
diriez-vous ? à tout…
Enfin pas exactement ! Seulement à ce que me faisait faire ma
perversité. Et cela quoique je venais de vider mes couilles. Même cela de m’apaiser pas. Et très vite les relents du passé se firent bien présents dans mon cerveau.
À n’être même pas distrait par le ballet des passants. Éphémères, surtout qu’elles disparaissaient très vite. Puis une voix se fit insistante à mes côtés. Douce, légère et fraîche, me faisant sortir de ma cogitation.
Je tournais la tête et découvrais la plus charmante des visions que j‘aurais pu espérer ce jour-là. Elle était là, à mes côtés et elle me parlait. Visiblement irritée par mon silence. Je sortais de ma torpeur. Me confondais en excuses et m’écartais pensant lui bloquer l’accès à la grille d‘une demeure. Elle était parée du parfait uniforme de la bourgeoise. Peut-être la cinquantaine, tout de sombre vêtue, les
cheveux teints en noir de jais ramené en queue de cheval. Je me rendais compte que j’étais en train de la détailler de la tête aux pieds. Surtout ses orteils à vrai dire, gainée dans du nylon gris fumé qui sortaient du bout des escarpins ouverts. Et qui me donnait l‘envie de les ...
... sucer. Réalisant ma conduite, je relevais la tête pour voir ses yeux, rieurs, plonger dans les miens. Elle était charmante.
Son sourire était communicatif et je m’efforçais d’en esquisser un.
- Cela fait longtemps que vous êtes sortis ? me demanda-t-elle.
- Pardon ! Lui fis-je.
- Oui, de chez Brigitte.
- Heu… oui… j’en bafouillais même.
- Une sacrée cochonne celle-là.
- Vous la connaissez ?
- Et comment, que je la connais. Elle était la maitresse de mon époux. Me dit-elle de sa bouche aux lèvres pleines et aux dents éclatantes.
- Ah bon !
- Vous connaissez mon mari ?
- Non… je n’ai pas cette joie.
- Mais oui, que vous le connaissez, insistait-elle. Il était ami de votre oncle. Toujours fourré ensemble faisant les quatre cent coups.
- À présent que vous me le dîtes, oui, je vois.
- D’ailleurs j’étais au mariage de ta cousine. Je vous ai même aperçu.
- Oui, c’est vrai. J’y étais. Il y avait pourtant du monde.
- Oui, mais j’avais d’ yeux que pour vous.
- Oh je suis confus…
- Alain, murmura-t-elle, j’ai peur…
- Vous avez peur ? Mais… de quoi donc ?
- Vous ne comprenez pas… ce qui m’effraie… c’est moi, c’est
cette pulsion, cette attirance qui me pousse à me comporter comme une chatte en chaleur… ce n’est pas du tout moi…
- Ben… je ne comprends pas très bien… Je vous fais peur…
- Je crains ce… ce n’est pas vous que je crains, mais ce sont mes réactions ! Vous voyez à cet instant, j’ai envie de vous embrasser.
- ...