1. Amazonie (20)


    Datte: 19/08/2022, Catégories: Lesbienne Auteur: Miss Arthur, Source: Xstory

    ... retrouvai Mélanie au restaurant indiqué. Nous étions très émues de nous revoir. Elle me raconta son entrevue avec Jeanne-Marie et Louis-Marcel. Tout cela avait eu pour elle comme pour moi un écho de Déjà-Vu issu du manuscrit de Jéromine.
    
    — Je ne sais pas depuis combien de temps ils nous espionnent, dis-je. En tous cas, ils avaient tout lu du manuscrit.
    
    — Je leur ai demandé, répondit-elle. Ils m’ont dit que comme les documents venaient d’une ancienne caserne de l’armée, ils avaient piraté ton ordinateur depuis le début de la traduction. Je crois bien qu’ils vont nous apprendre à faire ce genre de chose, Alex.
    
    J’étais un peu estomaquée d’avoir été espionné depuis le début. Cela ne remettait cependant pas en cause ma décision.
    
    — Je pense que nous aurons les détails du programme lundi, repris-je, nous verrons bien. Au fait, comment fais-tu pour te libérer pour la formation ?
    
    — J’ai pris un congé sans solde pour convenance personnelle, de six mois.
    
    — Très fort.
    
    — Allez, buvons à nous, à nos recherches, à nos aventures, à nos amours !
    
    — Mélanie, veux-tu devenir ma femme ?
    
    — Oh oui, Alexandra ! Tu crois qu’il faudra qu’on demande l’autorisation du Roi ?
    
    — Je ne sais pas, Mélanie, je ne sais pas. Tu sais il me reste un tout petit bout de texte que je viens de traduire et que tu n’as pas lu.
    
    — Montre.
    
    Je termine ce récit, comme annoncé précédemment, étant maintenant âgée et espérant rejoindre bientôt mon mari Alejandro auprès de Dieu. Je scellerai ...
    ... ce document qui devra rester secret plusieurs siècles, il sera conservé au couvent des bénédictines de Saragosse. La Déesse fasse que mes lecteurs et mes lectrices dans le futur apprécient mon histoire et aient de la compréhension pour la femme que je fus à mon époque. Je vous bénis. Dieu et la Déesse vous gardent.
    
    — C’est très beau, très émouvant, dit Mélanie. En plus, elle nous a bénies.
    
    — J’en ai les larmes aux yeux, continuai-je. J’aurais aimé la rencontrer en vrai. C’était une femme merveilleuse.
    
    — En fait, c’est un peu comme si nous avions vécu une partie de sa vie.
    
    La formation commença le lundi suivant. Mélanie et moi emménageâmes ensemble et nous pûmes continuer à faire souvent l’amour. Je pus aussi goûter aux joies de la pénétration vaginale par son gode-ceinture, voire d’autres objets comme le double-dong. Notre formation ne comportait aucun module sexuel, les temps avaient changé depuis le XVIe siècle et je décidai ne pas connaître d’autres variations dans ce domaine, restant strictement lesbienne, comme Mélanie l’avait évoqué au début de mon cancer.
    
    Nous apprîmes d’autres langues, le portugais, le russe, le chinois notamment. Nous resterions malgré tout spécialisées sur l’Amérique du Sud à l’issue de notre formation. Nous eûmes droit à un stage de survie en forêt guyanaise, des entraînement au combat au corps à corps pour savoir nous défendre, du tir aussi, de la géopolitique, de la sociologie, de la psychologie, de histoire façon dessous des cartes ...