Elena à genoux (7) - Histoires de Sexe

Elena à genoux (7)

... sexuels alternatifs de la part de son amant ou du moins se rendre absolument inoffensif à ses yeux : sinon le sucer ou se faire mettre par lui, du moins faire accepter sa présence, ne serait-ce qu’assis à proximité du lit pendant qu’il baisait Elena.

Ni lui ni sa femme ne savait qui allait se pointer à 19h. Tom avait juste spécifié que Paul devrait venir ouvrir au vainqueur et l’accompagner jusqu’au salon où l’attendrait Elena, à genoux.

Le gagnant de la tombola avait eu le choix du lieu où il pourrait enculer la jeune femme et il s’était décidé pour la maison du couple.

Par un hasard des plus extraordinaires, Luc, ancien collègue de Paul, nouveau collègue d’Elena avait tiré le bon numéro. Luc ressemblait à s’y méprendre au pornographe Max Hardcore, en particulier lorsqu’il affichait ce sourire sadique, quand il réussissait une vente par exemple. Luc, à l’époque où il travaillait dans la même société que Paul, faisait partie d’un petit groupe de gars communément considérés comme les pires connards de l’entreprise. Cyniques, phallocrates, racistes... tous semblaient s’être reconnu et réunis sous la même bannière en une petite assemblée ricanante dont Luc constituait le chantre.

Elena en rendant visite à son mari au bureau avait un jour croisé le groupe qui ne s’était pas privé de la détailler et d’échanger des commentaires à voix plus ou moins basse. Certains, dont Luc, s’étaient même subrepticement touché les couilles.

L’indifférence méprisante que Paul ...

... éprouvait à l’égard de ces hommes s’était alors muée en une haine aussi profonde qu’ambivalente. Sa détestation cohabitait en effet avec le fantasme puissant, alimenté par le visionnage de vidéos caudalistes, consistant à imaginer sa femme soumise aux désirs vulgaires et brutaux de ces abrutis, en subissant tous les outrages.

Le film auquel il avait participé avec Elena avait fait sauter ses derniers verrous et neutralisé chez lui presque toute forme de jalousie, comprenant alors que ce sentiment qui le dévorait autrefois pour un oui ou pour un non préfigurait son statut de cocu consentant, que cette colère si intense cherchait à prévenir non pas une tendance adultère chez sa femme, mais une tendance caudaliste chez lui.

Incapable de se l’avouer ou d’en parler à sa femme, Paul s’était montré suffisamment négligent pour qu’Elena s’en aperçoive un jour en consultant son ordinateur.

La découverte de ce fantasme chez Paul dut faire écho à quelques désirs à moitié enfouis chez la jeune femme qui lui proposa de participer à l’un de ces films que son mari semblait priser.

Paul n’éprouvait plus que rarement des bouffées de jalousie, à l’occasion de rares résurgences de dignité, mais ce sentiment pourtant l’envahit aussi brutalement et intensément qu’autrefois lorsqu’il ouvrit la porte sur son ancien collègue et que ce dernier le gratifia de son horrible sourire.

— Heyyy, salut Paul !

Comme ce dernier restait interdit, blême de rage, mais oscillant déjà entre colère et ...