1. Clin d'œil


    Datte: 13/08/2022, Catégories: fh, Collègues / Travail amour, pénétratio, rencontre, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... Parce que cette grande fille est aussi adorable en salopette qu’en robe chaussette, parce qu’elle est courageuse et gaie, parce qu’elle n’a pas hésité une seconde à sacrifier ses ongles pour la bonne cause, malgré des gants de ménage. On a chanté avec la radio, on a ri, on s’est un peu battu avec des restes de chaux. Mais on a aussi dégagé une ancienne trace de porte qui devait permettre de communiquer avec la maison voisine et qui fera une niche sympa. Pendant les autres jours de la semaine, les entreprises avançaient. Les maçons ont monté deux murs de parpaings et ont coulé une terrasse de béton dessus, le menuisier est venu poser des baies coulissantes en bas, une main courante et une terrasse bois en haut. Les palettes de comblanchien ont été livrées juste quand nous eûmes terminé les murs et j’ai pu me lancer dans la pose du travertin au rez-de-chaussée. J’ai mis plus de temps dans le couloir et les toilettes que dans le living à cause des découpes, mais le résultat était assez bluffant. Montage de la cuisine, papiers peints et peintures, dernières finitions et la Miss Océane put enfin emménager dans son « palace », et moi toucher mon premier loyer.
    
    Il lui fallut quelque temps pour s’organiser, d’autant qu’elle ne voulait utiliser dans cette maison « neuve » que des choses neuves, ou du moins nouvelles.A priori, ça n’avait rien de difficile parce qu’elle ne possédait pas grand-chose dans sa chambrette, proportionnellement louée à prix d’or, quatre cents euros. Elle ...
    ... eut recours tout de même à Emmaüs et « Troc de l’Île », mais, quand je reçus l’invitation à la pendaison de crémaillère, j’avoue avoir été épaté. Je ne m’étais pas mis sur mon trente-et-un, mais quand même, au moins trente et demi. Je m’attendais en effet à rencontrer un tas d’inconnus, peut-être de la boutique d’optique ou de ses amis et famille du nord.
    
    — Je me suis trompé de jour, demandai-je après la bise ?
    — Ben non. Je vous attendais.
    — Mais… les autres sont en retard ?
    — Quels autres ? On a passé tous nos week-ends ici à bosser comme des fous. Vous en avez vu d’autres ?
    — Non, bien sûr…
    — En dehors du boulot, vous êtes ma seule relation ici. Et retrouver les mêmes personnes le soir, très peu pour moi.
    — C’est… c’est stupéfiant ce que vous avez fait. Chapeau !
    — Merci, mais c’est grâce à vous, Monsieur mon propriétaire.
    — Et vous, vous êtes… éblouissante.
    — Emmaüs ! Une bourgeoise qui n’a dû porter ça qu’une fois, peut-être même pas du tout. J’ai juste eu la taille à reprendre, elle était un peu large, et j’estime que ce fourreau doit être près du corps.
    — Et quel corps ! C’est vraiment mieux que la salopette, je dois le reconnaître…
    — Arf ! Je ne fais pas cela pour séduire, on en a déjà parlé. Le sexe et moi, ce n’est pas une réussite !
    
    Là, je dois des explications. « Comment ? Passer tous ses week-ends avec un canon sans la sauter ? T’as viré ta cuti ou alors tu nous racontes des craques ? En fait, c’est un vrai boudin… » Mais non, ce n’est pas vrai. ...
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