Relation toxique (11)
Datte: 09/08/2022,
Catégories:
Lesbienne
Auteur: simson3, Source: Xstory
... matelas sous l’intensité de l’action des muscles abdominaux en transe. Une profonde et rapide inspiration suivie d’une autre expiration forcée s’ensuivit, faisant de nouveau siffler l’air à travers le tube respiratoire.
C’est comme par miracle qu’à l’étonnement général une respiration profonde, régulière et soutenue s’installa par la suite.
— Mon Dieu, qu’est-ce qui se passe ? s’écria la mère de Sophie. Elle revient à la vie ? Elle respire à nouveau !
Carl y alla de ses explications :
— En stimulant la carène, Catherine a déclenché un vif réflexe de toux, modifiant les pressions intrathoraciques, annonça-t-il à tous en adressant un clin d’œil à la fille afin de saluer sa dernière intervention. Les barorécepteurs sont sensibles aux variations de pression et contribuent à régulariser le cycle respiratoire. En expirant ainsi fortement, l’organisme de Sophie a programmé l’inspiration subséquente. Cette dernière effectuée, une expiration a naturellement suivi, et le tout recommence. C’est ce qu’on appelle le réflexe de Héring-Breuer : l’inspiration appelle l’expiration, l’expiration appelle l’inspiration.
— Mais, elle n’est plus paralysée ? s’interrogea Alicia. Son nerf phrénique n’a donc pas été atteint lors de son accident ?
— Depuis son admission le jour de l’événement, jamais je n’ai trouvé, dans les rapports d’imagerie médicale, de mention concernant une quelconque fracture cervicale, affirma Catherine en adressant un regard inquisiteur en direction de ...
... Docteure Fortin demeurée silencieuse. Selon moi, la paralysie de Sophie n’était pas due à une lésion nerveuse.
— Je n’ai pas non plus d’explication pour le moment, ajouta l’inhalo. Ce qui importe pour l’instant, c’est que Sophie respire !
— Allez, ma fille, respire, respire bien ! encouragea doucement sa patiente Catherine en caressant sa tête de ses mains. C’est beau, ma grande, continue !
Alicia s’était rapprochée du lit, son visage exprimant toujours la surprise, son regard alternant entre Sophie et Catherine. Laissée seule, Louise-Josée avait, dans son mutisme, reculé d’un pas, s’adossant maintenant au mur. Les deux mères avaient chacune pris une main de la jeune rouquine dans la sienne.
Comme on voyait les valeurs de la saturation d’oxygène regagner des niveaux plus normaux et que le visage de la jeune femme rosissait à nouveau, Carl procéda à une mesure spirométrique :
— Les volumes courants spontanés oscillent entre 550 et 750 ml. Ils devraient se stabiliser comme la pCO2 redescendra à des valeurs plus normales. De très bon augure ! se réjouit-il.
Tout souriant, l’homme se tourna vers Catherine :
— Tu aurais fait une très bonne inhalothérapeute, Catherine !
— Merci Carl, mais je dois dire que tes connaissances m’ont été particulièrement utiles !
Maintenant libérée de sa torpeur, c’est une Alicia ayant retrouvé son leadership médical qui prit la parole :
— Tube en ‘T’ à 50%! ordonna-t-elle à l’adresse de l’inhalothérapeute. Et qu’on réinstalle ...