À l'école des femmes (17) - Histoires de Sexe

À l'école des femmes (17)

Linda se leva de bonne heure le lendemain, la nuit ayant été longue pour elle. Tout en se préparant une tasse de café, la mère de famille se plongea dans ses pensées. Ces dernières furent orientées vers son fils et la relation qui les liait, elle et lui ainsi que les autres femmes de la famille. Après avoir retiré sa tasse de la machine, elle ajouta de la crème et du sucre dans sa boisson puis s’assit sur un fauteuil en la sirotant.

Deux sentiments se bousculaient en elle. D’une part, elle était fière de constater que Fabien était en mesure de satisfaire ses envies ainsi que celles des femmes de manière générale. D’autre part, elle avait la sensation que la situation commençait à lui échapper depuis le jour où elle avait fait part de la soumission de Fabien à Jessica. Depuis lors, trois autres femmes s’étaient ajoutées à la liste des maîtresses du jeune homme. De ce fait, Linda craignait que la situation devînt incontrôlable pour elle et sa famille.

La mère de famille débattit ainsi intérieurement pendant près de deux heures qu’elle ne vit pas passer. En voyant la position des aiguilles sur l’horloge du salon, elle constata qu’il était déjà neuf heures passées. Etant parvenue à une solution à son énigme, Linda monta les escaliers qui menaient à la chambre de Jessica puis entra dans la pièce. Constatant que la jeune femme dormait encore, elle la réveilla en la secouant gentiment. Celle-ci ouvrit péniblement les yeux et s’étira de tout son long.

— Bonjour, Maîtresse ...

... Linda.

En s’entendant appeler de cette façon, la mère de famille sourit à sa fille.

— Tu n’as plus besoin de m’appeler comme ça, ma chérie. Tu as déjà payé pour ton erreur. Tu es donc déliée de l’obligation de me servir.

— Merci, maman.

— Si je t’ai réveillée, c’est parce que je compte organiser une petite réunion entre nous cinq.

— Nous cinq ? Tu veux dire toi, moi, Aleks, Alice et Justine ?

— Exactement, Jessica. Je vais les appeler dès que tu seras prête.

— D’accord, maman.

Linda quitta la chambre pour gagner le salon et y attendre sa fille. Cette dernière la rejoignit quelques minutes plus tard. La mère de famille s’empara de son téléphone et composa le numéro de sa belle-sœur Alice.

— On ne prévient pas Fabien ?

— Nous le ferons après la réunion, lorsque nous serons parvenues à un accord.

— Très bien.

Trois sonneries se firent entendre avant que Linda eût son interlocutrice au bout du fil.

— Allô ?

— Salut, Alice. C’est Linda.

— Linda ! Que me vaut le plaisir de ton appel ?

— Je t’expliquerai en temps voulu. Tu pourrais venir à la maison avec Justine et Aleksandra ?

— Oui, bien sûr. Quand est-ce que tu veux qu’on se voie ?

— Tout de suite, si ça joue pour toi.

— Oui, pas de problème. Je vais avertir Justine et Aleksandra. À tout à l’heure.

— À tout à l’heure.

Jessica tenta de scruter le visage de sa mère afin d’y déceler ses intentions. L’expression de détermination qu’elle releva la convint que l’entrevue ...