1. Willow, soumise atypique (17)


    Datte: 29/07/2022, Catégories: Hétéro Auteur: Willow, Source: Xstory

    ... quand on en chie comme on en a chié depuis hier. En m’habillant je jette un œil sur Arthur et Patxi, ils ont l’air d’avoir également bien dormi mis à part les éraflures qu’ils ont après avoir fait des roulades. On s’en sort plutôt bien jusqu’ici. Par contre les jeunes, vu leurs têtes, je pense qu’ils n’ont vraiment pas beaucoup dormi, la suite va être très difficile pour eux.
    
    Après avoir été attachés (par devant à nouveau) et masqués encore, nous avons subi une nouvelle marche dans la forêt pour finalement débarquer dans un nouveau bâtiment. Comme le chef l’avait dit, nous sommes séparés et enfermés dans des cellules vraiment petites, il y fait noir, froid et ça pue. N’imaginez pas qu’on puisse se reposer par contre. Parce qu’on y voit rien, on ne peut pas bouger, vraiment, ça sent mauvais et pour arranger le tout, on peut entendre des sons horribles. Des bruits de ferrailles qui tapent, de machines qui tournent, de bourdonnements insupportables et plus affreux encore, ces sons sont entrecoupés de hurlements et bruits de chairs qui se déchirent ou de coups de feu. Le bruit change régulièrement, de sorte qu’on ne puisse pas s’habituer, c’est une sorte de torture par l’imagination en fait. Au mieux vous n’êtes pas du tout reposés, au pire ça vous ronge l’esprit et vous vous mettez à perdre pied et à imaginer les pires horreurs. Avec l’espoir qu’on vous sorte de là et qu’on ne vous y remette pas, vous êtes ainsi plus enclin à parler.
    
    Je ne sais pas combien de temps j’ai ...
    ... attendu dans mon cachot ni à quelle position on me fait passer mais mon interrogatoire, malgré qu’il soit musclé, se passe plutôt bien, je ne les laisse pas m’atteindre. Que ce soit physiquement, j’ai connu pire en mission (et merci Alex aussi pour les séances SM) ou mentalement ; je ne suis pas sensible aux intimidations, ni aux menaces. Dans ce type d’interrogatoire là, il s’avère que je suis même plutôt douée, je réponds du tac au tac, je provoque, je me moque, je fais semblant de ne pas comprendre… Je suis infernale, je me demande même si ce ne sont pas eux qui vont craquer ah ah. Mon esprit rebelle m’est d’une grande aide pour traverser cette épreuve. Quand on me ramène à mon cachot, je n’ai rien lâché : pas une larme, pas un mot qui aurait pu servir l’ennemi, pas un cri de panique ni de douleur, RIEN !! J’attends encore un très très long moment, difficile à chiffrer (mais plusieurs heures c’est certain) avant qu’enfin les bruits stoppent. Quelques minutes après, on vient enfin me libérer. On me fait sortir de la cellule, on me retire le sac puis les liens et on me conduit dans une autre pièce. De ce que je peux voir par les fenêtres, nous sommes déjà tard dans la journée, les autres capturés sont là aussi et on nous met les uns à côté des autres. Cette fois les hommes en face de nous ne sont plus cagoulés. L’un d’eux s’avance et nous explique :
    
    — Les chefs vont venir pour vous débriefer. En attendant on va vous donner à boire et quelques rations de survie, vous pourrez ...
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