1. Impulsions comateuses (6)


    Datte: 21/08/2018, Catégories: Divers, Auteur: OnoX, Source: Xstory

    ... Mais en quoi ça t’intéresse ? Demanda Karine rouge comme une pivoine.
    
    — Pour... pour faire mon diagnostic.
    
    — Bah moi je n’en suis pas très sûre, et puis tu n’auras qu’à attendre son carnet et tu sauras tous les détails.
    
    Elle se tourna et fila dans son bureau suivie de près par sa collègue. Une fois à l’intérieur Karine s’assit à son bureau et Héléna en face.
    
    — Raconte-moi ce qu’il s’est passé Karine ! Demanda Héléna.
    
    Sa collègue se mit le visage dans les mains et couina.
    
    — Non, je ne peux pas te raconter comme ça... je ne sais pas... je me suis laissée aller... il a tiré sur ma corde sensible et voilà c’est tout.
    
    Héléna se caressa le bout du nez de l’index. Elle réfléchit longuement aux paroles de sa collègue.
    
    — C’est drôle ce que tu me dises ça comme ça.
    
    Karine la regarda entre ses doigts.
    
    — Et qu’est-ce qu’il y a de drôle ? Gémit-elle.
    
    — Le fait qu’il a tiré ta corde sensible... lorsque j’ai rencontré les infirmières, elles m’ont dit la même chose... pas textuellement mais avec plus ou moins la même idée.
    
    — Tu veux dire qu’il verrait les fantasmes des femmes qui l’entourent et chercherait à les réaliser ?
    
    Héléna leva haut les sourcils, puis Karine se rendit compte que sans le vouloir elle venait de révéler son propre fantasme.
    
    — Alors comme ça, on aime se faire chahuter un peu ?
    
    Karine se cacha de nouveau le visage avec ses mains.
    
    — Arrête s’il te plaît ?
    
    Héléna rit de bon cœur.
    
    — Oh non monsieur ! Ne me faites pas de ...
    ... mal... ou alors doucement, dit-elle en imitant la voix de sa collègue.
    
    — Arrête, arrête, arrête !
    
    Elles continuèrent à discuter encore une bonne heure, puis se quittèrent avec le sourire.
    
    Arriva donc le vendredi, Théo se sentit plus nerveux que jamais. Il ne réussit rien de bien toute la journée. La séance de rééducation fut un calvaire et travailler les cours fut une erreur. De plus les larmes menacèrent de monter à chaque personne, surtout les femmes, disant à quel point il allait leur manquer. Le docteur Renaud vint le voir après l’heure du repas.
    
    — Alors il paraît que tu n’as rien voulu manger ?
    
    — Désolé Docteur, je me sens un peu nerveux, je crois que... je suis... nerveux.
    
    Karine fronça les sourcils devant son patient qui paraissait à bout. Elle prit sa tension et eut la désagréable surprise de la voir très haute.
    
    — Théo il faut que tu te calmes un peu, dit-elle d’une voix douce.
    
    Elle s’assit à côté de lui et lui demanda :
    
    — Quelque chose ne va pas ?
    
    — Demain je rentre dans une maison où je ne vais rien reconnaître et après je vais reprendre les cours... je vais devoir retourner à la vie active, je ne sais pas si je suis prêt.
    
    — Mais ici tu ne connaissais rien ni personne et cela s’est bien passé. Tu as su avancer.
    
    Il glissa sa main entre les cuisses du Docteur et en caressa l’intérieur.
    
    — Non. A mon réveil, je suis comme né de nouveau et vous êtes toutes... les personnes qui se sont occupées de moi, comme une grande famille.
    
    Du ...
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