1. Ricochets (3)


    Datte: 13/07/2022, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Faunus, Source: Xstory

    ... de soulagement quand elle lui dit de s’arrêter.
    
    — Ouf ! Je suis morte, c’est épuisant comme boulot.
    
    Fabienne en riant venait de laisser choir en arrière les bras en croix, les jambes écartées. D’une manière innocente, elle venait de s’exposer au regard de la jeune femme. Cette dernière ne perdit pas une seconde, elle sollicita à nouveau le déclencheur. En souriant, Fabienne la regardait agir, c’était comme si elle était spectatrice de la scène. Une part d’elle-même s’étonnait qu’en quelques minutes elle ait perdu le moindre réflexe pudique et qu’elle puisse s’exposer de cette manière. Elle émit un petit rire quand elle finit par admettre que finalement cela ne lui déplaisait pas.
    
    — Qu’est-ce qui te fait rire ?
    
    — Rien, je devrais dire pas grand-chose.
    
    — Allez ! Dis-moi...
    
    — Je suis vautrée sur le canapé dans une position que l’on peut qualifier d’indécente, cela me fait rire parce que j’ai réalisé que je m’en fous. Je ne sais pourquoi, mais je ne suis plus gênée que tu me photographies mon berlingot.
    
    — Hi hi ! J’aime bien ce mot berlingot, il y a tellement d’appellations pour la fente. Heureusement que j’ai mis une carte à grande capacité mémoire, j’ai pris des tonnes de photos.
    
    Sans le savoir, Aline venait de lui donner la réponse à la question qu’elle se posait en bonne béotienne qu’elle était.
    
    — Tu es vraiment photogénique, je me suis régalée, je te trouve belle de la tête aux pieds. Nous allons faire une petite pose, cela nous permettra de ...
    ... jeter un œil à ces.... Merde ! Je n’avais pas vu l’heure, il n’y a plus de rames de métro. Tant pis, je vais appeler un taxi.
    
    Le ton utilisé et l’attitude corporelle firent sentir à Fabienne qu’elle n’en pensait pas un mot. Cela la fit rire, elle prit cependant le temps avant de répondre.
    
    — Mais non ! Ce n’est pas utile, tu peux rester dormir. Demain, c’est samedi, il n’y a donc pas d’urgence et puis le frigo est plein et il reste du chinois. Le repas de midi est déjà tout prêt.
    
    — Ah ! C’est très gentil de ta part. Je te promets de me faire toute petite. J’aimerais que nous soyons amies.
    
    Fabienne rit à nouveau en regardant le comportement de la jeune femme et ses mimiques. Elle la trouvait attachante même si par moment elle lui paraissait effrontée. Cette promesse de se faire minuscule l’amusait d’autant plus qu’elle savait qu’elle ne pourrait tenir parole.
    
    — Amies ? Je pense que nous le sommes déjà. Si j’en crois tout ce que tu as réussi à me convaincre de faire. Oui, j’ai bien essayé de résister un peu, mais en pure perte. Tu as réussi à me faire rire, je me suis amusée, je m’amuse, je suis bien, alors oui nous sommes copines.
    
    Avant qu’elle n’ait eu le temps de faire un geste, Aline se précipita sur elle et l’embrassa sur la bouche.
    
    — Oh ! Pardon, ce n’est pas ce que je voulais faire. Je ne sais pas ce qui m’a pris.
    
    Fabienne se dit qu’il valait mieux passer à autre chose, changer de discussion. Un peu plus tôt dans l’après-midi ou bien était-ce à midi ...
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