1. Police polissonne (58)


    Datte: 20/08/2018, Catégories: Divers, Auteur: Pikatchu, Source: Xstory

    ... a par le passé connu la misère et l’insalubrité, est révoltée devant ce laisser-aller ; en sortant, elle ne peut s’empêcher de faire la réflexion :
    
    — Putain, les mecs, ça ne vous dérange pas de vivre dans la merde ?
    
    — T’as qu’à le faire, fille de pute ! braille un des mecs.
    
    — Qui a dit ça ! hurle Mike en sortant son flingue. Le premier qui bronche, je le fume, je vais voir ça avec votre chef... Sonia, on bouge.
    
    Sans attendre, ils montent dans la voiture et Sonia démarre. Sur la route du retour, elle évite d’aborder le sujet pour éviter de monter en stresse, car cette fois, elle a besoin de tous ses moyens pour maîtriser sa voiture qu’elle sent bien chargée.
    
    — Dis-moi, tu lui en as mis combien, parce qu’elle est lourde et elle flotte un peu.
    
    — Merde, j’avais dit pas plus de cinq cents kilos, dit-il en se retournant et en comptant les ballots. Ouais, ils ont dû mettre au moins six cents kilos ; les cons !
    
    — Bon, ce n’est pas grave, par contre on va devoir faire le plein dans pas trop longtemps.
    
    — OK, Valence, c’est bon ?
    
    — Oui, et j’ai faim et soif.
    
    — On va te trouver ça, mais après tu bombardes.
    
    — Je pourrais casser la croûte le temps de faire le plein ?
    
    — Oui, mais à côté de la voiture.
    
    Mike prend son téléphone et donne les instructions à la voiture ouvreuse pour l’opération ravitaillement, puis indique à Sonia qu’ils sortiront à l’aire de Valence Sud. La nuit est ...
    ... tombée, la circulation fluide alors Sonia en profite pour accélérer un peu, l’Audi survole le bitume à plus de 200 kilomètres/h ; Mike ne dit rien, car : un, il se cramponne, et deux, il est en connexion permanente avec ceux qui vont assurer le ravitaillement. L’aire est annoncée, il lui fait signe de ralentir.
    
    — Tu vois l’Opel grise à la station ? Tu te mets à sa gauche et tu laisses le moteur tourner.
    
    À peine arrêté qu’un premier homme ouvre le bouchon du réservoir et le second tend les casse-croûte à Mike. Sonia mord à pleines dents dans le jambon beurre industriel et boit une grande gorgée d’eau pour faire descendre le pain de mie aussi compacte que du béton. Les litres d’essence s’écoulent depuis plus de cinq minutes quand enfin le claquement de la pompe se fait entendre, mais aussi la portière de Mike s’ouvrir.
    
    — Du bleu, y a du bleu qui arrive ! s’exclame l’homme au pistolet de remplissage.
    
    — Merde, manquait plus que ça, Sonia démarre et tous feux éteints.
    
    — Vite, vite ils arrivent sur l’aire !
    
    Sonia embraye et cette fois, les 300 chevaux hurlent, à la fin de la voie d’accélération, elle atteint les 160 kilomètres/h ; sans feu, Sonia fonce dans la nuit.
    
    — C’est bon, ils n’ont rien vu, tu peux allumer, on n’y voit rien !
    
    Sonia reste muette et fonce à plus de 240 en direction de Marseille, puis sur les ordres de Mike ; elle lève le pied pour éviter de se faire flasher.
    
    [À suivre] 
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