Camp naturiste - défense d'entrer (1)
Datte: 07/07/2022,
Catégories:
Lesbienne
Auteur: sud-est, Source: Xstory
Fabien et moi avions loué un mobile home pour quinze jours sur un terrain privé situé sur la côte atlantique. Je savais d’ores et déjà qu’il irait tous les jours à la pêche, tandis que je resterais seule à bouquiner et à marcher, ça me convenait. Il y avait de vastes forêts dans ce coin-là, et dès le premier jour, je me fis une marche de dix-huit kilomètres. Le lendemain, je partis dans une autre direction et parcourus vingt kilomètres. Il faisait assez chaud et, le soir à mon retour, j’étais crevée, mais c’était une bonne fatigue.
Ce n’est que le cinquième jour que je suis tombée sur un petit panneau rouge accroché à un haut grillage rouillé, en pleine forêt. Dessus, il était écrit :
Camp naturiste, défense d’entrer.
Je n’avais pas eu connaissance de l’existence de ce camp. Je marchais depuis au moins deux heures, sans avoir respecté les balises des sentiers. J’ignorais même où j’étais arrivée, pour tout dire. Le grillage bordait le chemin que j’étais en train de suivre et tous les cent mètres, on retrouvait le même panneau rouge.
Je n’avais jamais été particulièrement attirée par le naturisme. En trente-deux ans de vie, comme tout le monde, j’avais parfois aperçu des personnes toutes nues sur des plages. C’était bien tout. Je n’avais jamais non plus été tentée d’essayer cette pratique. Seulement, j’étais intriguée, car contrairement aux plages publiques et nudistes qui communiquent sans être forcément délimitées, ni même indiquées, là il y avait un grillage et ...
... des panneaux qui marquaient une interdiction, de toute évidence pour garantir la discrétion aux usagers de ce camp.
En continuant de suivre le chemin, j’ai supposé que le site n’était pas récent, vu l’état du grillage qui l’escortait toujours. Par endroits, de grosses branches l’avaient plié en tombant dessus, et personne n’était encore venu le rafistoler. Certains piquets penchaient dangereusement et la plupart des petits panneaux étaient piqués de rouille.
Ça m’intriguait, à tel point que j’ai fini par me demander si le camp était toujours fonctionnel, ou bien abandonné. Un peu plus loin, là où un tronc avait littéralement aplati le grillage, j’ai cédé à la curiosité. J’ai franchi la limite et me suis aventurée dans la forêt interdite.
Pendant un bon moment, je n’ai rien vu de particulier ni entendu le moindre bruit étranger à la nature. Rien du tout. Alors j’ai continué, jusqu’à ce que je tombe sur un sentier. Là, j’ai regardé à droite et à gauche. Je n’ai vu personne, mais j’ai préféré rester à l’écart du passage, car je craignais qu’on me surprenne et d’avoir des ennuis. Je portais un t-shirt kaki à bretelles et un bikini noir. Je n’avais rien à faire ici.
Puis j’ai fini par entendre des voix et je me suis immobilisée. J’étais à une vingtaine de mètres du sentier et je me suis accroupie derrière un groupe de jeunes sapins. C’étaient des voix de femmes. Deux femmes qui ont fini par apparaître, sur la droite. Je me suis tassée du mieux possible pour qu’elles ne ...