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Une vie d'étudiant gay en province (2)
Datte: 06/07/2022, Catégories: Gay Auteur: Kevin87, Source: Xstory
Le week-end passa somme toute rapidement, le départ de la tribu familiale me laissant seul dans la maison pour préparer la master classe de musique. Du piano ou du piano jazz avec en fin de la master classe un concours d’improvisation. L’ambiance est sympathique, mais studieuse avec une tenue décontractée de rigueur. Les cours ont lieu entre le conservatoire et des salles réquisitionnées dans mon lycée qui propose pour l’occasion son internat aux participants venant de loin. En ce dimanche après-midi, après l’accueil des participants, la vérification des inscriptions et la distribution des programmes de la semaine, je suis retourné nonchalamment retrouver la fraîcheur de la maison familiale dans une ville déserte au milieu du mois d’août. Le SMS de Lucas me tira de cette torpeur estivale sous un ciel devenant de plus en plus menaçant pour me dire qu’il avait environ 3 bonnes heures de route pour rejoindre son port d’attache. Il m’incitait à l’appeler puisqu’il disposait d’un kit main libre. Son SMS s’achevait par le mot tendresse. Un peu machinalement, j’ai quitté la terrasse pour rejoindre le salon et appuyer fébrilement sur le bouton de rappel. Lucas décrocha avec sa voix si apaisante ; on échangea des banalités sur le week-end et très vite l’envie de se revoir ressurgit au détour d’une phrase. Il ne voulait pas m’inciter à me coucher tardivement, mais mon premier cours ayant lieu à 11h le lendemain, je pouvais m’octroyer un moment de liberté tardif. Lucas me fit ...
... signe à nouveau vers 23h ; il était garé là où il m’avait laissé à peine deux jours auparavant. Il avait eu le temps de passer prendre une douche et m’attendait dos appuyé sur le montant de sa portière dans une adorable salopette-short en jean avec une chemisette en lin. En l’attendant, j’ai rangé un peu la maison et pris une douche en prenant soin de raser à nouveau les quelques poils juvéniles d’un duvet innocent. Je me sentais beaucoup mieux dans un corps glabre, même si la pilosité chez les autres ne me dérangeait pas. Lucas me sourit en me voyant arriver et me donna un baiser très discret sans dire un mot. Tout de suite, je ressentis un frisson lié à sa bouche et à l’odeur de son parfum. On se connaissait à peine, mais j’étais en confiance et ma seule envie était de le serrer dans mes bras. Il préféra retourner chez lui en me disant qu’il se sentirait mal à l’aise dans la maison de mes parents, ce que je pouvais aisément comprendre même s’il n’y avait qu’une dizaine de mètres à franchir. La voiture filait dans les rues de la ville dans la moiteur d’un début de nuit orageuse. On échangea à nouveau des banalités sur le week-end avec pour seule envie de se retrouver au plus vite dans son appartement. Des gouttes grosses et saccadées commencèrent à tomber quand on quitta la voiture et le temps de pénétrer dans le hall de l’immeuble, d’autres gouttes commençaient à ruisseler sur nos fronts. Dès le seuil franchi, nos bouches se rejoignirent tels des aimants pour un long ...