L'Amant - Dans la tête de Kowalski 2/2
Datte: 01/07/2022,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Laetitia sapho, Source: Hds
... plat ventre. Elle entendait dans l’entrée et les pièces adjacentes les cris des gendarmes du GIGN qui investissaient le bâtiment.
La porte de la pièce où elle se trouvait fut ouverte d’un coup de pied. Un gendarme fusil d’assaut pointé en avant pénétra dans la pièce. Il balayait du canon de son arme les quatre coins de la pièce, s’arrêtant et se fixant sur Angélique.
- ON NE BOUGE PAS !!! RESTEZ AU SOL …
Connaissant par cœur les procédures, elle resta ventre à terre, les mains bien en vue et écartées de son corps.
D’autres silhouettes entrèrent dans la pièce :
- ANGELIQUE ! TU VAS BIEN ?
- Vincent !! Mon dieu Vincent !!!
- C’EST BON, C’EST ELLE, C’EST L’OTAGE, cria Vincent au gendarme.
Il s’agenouilla auprès d’elle, l’aida à se redresser, la prit dans ses bras et la serra très fort.
- Tu n’as rien ?
- Non, dit-elle en larmes sur l’épaule de Vincent.
- Bon sang, je n’aurais jamais cru un jour serrer ma lieutenante dans mes bras, et chialer avec elle. Tu nous as fait peur. Vous avez une couverture pour elle ? dit-il aux gendarmes qui s’affairaient maintenant autour du cadavre de Kowalski.
- J’ai eu si peur… Il était terrible. Il me terrifiait même. Mais pire que ça, à un moment, j’ai cru que j’allais plonger et entrer dans son jeu, que j’allais finir par l’écouter. Je commençais à être fascinée par lui. Son regard, sa voix, il est, enfin il était, ensorcelant. J’ai faillis craquer plein de fois. Je voulais rester forte, distante. Je suis ...
... épuisée Vincent !
Elle se remit à pleurer :
- J’étais au bord du précipice, un pied dans le vide. Je résistais, mais il était en train de me faire basculer. Je me disais que vous alliez arriver, je me raccrochais à ça. C’était mon dernier espoir.
- Remets-toi, c’est terminé maintenant. Il a le crâne explosé Kowalski. Bon sang Angélique, la trouille qu’on a eu. Tu n’es pas blessée ? Il ne t’a pas touchée ?
- Non, il m’a droguée, mais il ne m’a pas touchée. Et Leïla ? J’ai eu juste le temps de la voir tomber avant de perdre connaissance.
- Elle n’a pas grand-chose, la balle l’a touchée à l’épaule. La clavicule a été effleurée, mais elle n’a pas trop morflé. C’est douloureux, mais elle va s’en remettre assez vite, sans séquelles. Peut-être quelques rhumatismes quand elle sera vieille. Par contre, elle est là dehors. On a dû l’empêcher de participer à l’assaut avec son bras en écharpe. Thierry aussi est là avec un fusil à pompe. Tu imagines ? Lui qui ne sort jamais de derrière son ordi. Il est avec le deuxième groupe qui est resté en couverture et qui bloque toutes les issues au cas où Kowalski aurait réussi à échapper à notre groupe. Pour Leïla, j’ai dû m’énerver et lui donner l’ordre de rester tranquille. Je lui ai dit qu’en ton absence, le chef de groupe c’était moi et qu’elle devait m’obéir. Et au fait, la capitaine aussi est dehors. Même Duchemin est là.
- Si Duchemin est là, je suis rassurée …
Angélique se mit à rire, la tête toujours appuyée sur l’épaule ...