1. Le plaisir est dans l'ivresse (4)


    Datte: 17/06/2022, Catégories: Hétéro Auteur: pastresage, Source: Xstory

    ... je n’ai pas vraiment de mérite, j’ai fait quelques mois dans une école d’architecte d’intérieur, mais j’ai arrêté. Je te débarrasse de tes affaires ?
    
    Je lui confie les viennoiseries. On s’installe sur une table haute et on échange quelques banalités. Je l’écoute attentivement, mais je ne peux pas m’empêcher de la regarder, ou plutôt de la dévisager. Je dévore chaque partie de son corps visible à cet instant dans mon esprit. Perdu dans mes intentions mentales, je n’ai pas remarqué le blanc qui a interrompu notre bavardage. Je retrouve son regard et Marie me sourit.
    
    — Tu prends tes marques ? Tu t’imagines déjà comment tu vas t’y prendre avec moi ?
    
    Je reconnais cette chaleur malsaine qui parcourt mes cuisses, mon ventre et mon dos pour déclencher un début d’érection. J’ai envie de la prendre là, maintenant, tout de suite, me lever, contourner la table furieusement et l’attraper par la taille. Mais je n’en fais rien, l’envie est bien présente, trop sans doute, mais faute d’être certain que mes intentions sont réciproques, je calme ma fougue.
    
    — Non, non, excuse-moi, je... humm, euh, enfin oui voilà je pense déjà à quelques postures.
    
    — Mouais... bien sûr !? Elle rit encore.
    
    — Bon c’est vrai oui j’avoue, je n’arrive pas à te regarder autrement que comme je te regarde maintenant, te rends tu compte à quel point tu es sexy miss ? Comment être indifférent à ton charme et toute cette sensualité, toute cette sexualité que tu dégages, c’est impossible, sans doute est-ce ...
    ... un peu cash et indélicat, mais cela a le mérite d’être franc.
    
    A son tour de rougir, je la devine troublée, un peu gênée sans doute, mais nullement désappointée. En tout cas, cela n’est pas visible. En terminant son café, elle me propose de prendre l’air et d’aller chercher mon matériel, car il est effectivement resté dans la voiture.
    
    Nous descendons jusqu’à l’entrée de l’immeuble, celle-ci parait plus minuscule encore dans le sens de la descente. Je passe le premier dans l’escalier, et arrivé sur le seuil, le sas est tellement petit qu’il nous faut nous contorsionner pour ouvrir la porte sans que l’un de nous ne soit écrasé par le poids du vantail. Dans cette gymnastique imposée, Marie se retrouve face à moi, contre moi, tout contre moi. Je la regarde, le temps ralentit proportionnellement au rythme de mon cœur qui lui s’emballe. Une tension s’installe, mon regard sur elle est intense et transpire la gourmandise. Marie se rapproche encore un peu plus pour que la porte s’ouvre davantage.
    
    — Je suis très contente que tu sois là aujourd’hui.
    
    Elle m’embrasse tendrement au coin des lèvres, mes mains glissent naturellement et s’accrochent à sa taille. Je lui glisse quelques mots :
    
    — Je pourrais rester ici toute la journée dans cette cage d’escalier avec toi Marie.
    
    Le trot des aiguilles du temps repart et nous sort de ce merveilleux moment lorsqu’un résident visiblement agacé nous demande de sortir pour que lui puisse rentrer chez lui.
    
    Nous pouffons de rire tous ...