-
Faux semblant_Partie 2
Datte: 11/06/2022, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Briard, Source: Hds
Cette histoire est une pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes, des lieux et des phénomènes existants ne peut être que fortuite… Partie 2 La semaine qui suivit les vit tous les deux passer leurs matinées au cercle de voile où le président leur avait proposé de collaborer à l’achat d’un nouveau voilier pour les régates à venir. Le club avait obtenu un financement d’un sponsor ayant largement bénéficié de la publicité faite à son entreprise de construction navale dont le nom était en évidence sur les voiles du cata des deux meilleurs skippers en multicoques de Bretagne de l’année. Le bateau serait un Class 6.50 qui, élaboré à partir des éléments que lui fournirait le cercle nautique, devrait permettre au club de concourir et espérer remporter la plupart des courses dont la prestigieuse Mini Transat. Les jeunes se mirent au travail, apportant une contribution technique des plus précieuse. Ils décidèrent d’entrée que le tirant d’eau ferait deux mètres « pile-poil », que le tirant d’air en ferait douze, que la coque seule n’atteindrait pas quatre cents kilos. Elle serait en carbone plutôt qu’en alliage polyester et verre ou polyester et alu. Elle devrait permettre de gagner en vitesse et en stabilité. Ils dessinèrent eux-mêmes le moule femelle pour le panneau monolithique de la coque. Les lisses seraient en pré-imprégné en autoclave afin d’offrir plus de résistance aux chocs. La peau et les nervures longitudinales et transversales seraient réalisées en une ...
... seule cuisson. Les mats seraient en enroulement filamentaire et la quille en plomb moulé fixe et sans ballast, avec un trimmer ainsi que des foils en « C » et, pour finir, des safrans à plans porteurs. Lisa avait les yeux brillant de plaisir. « Ce bateau il va littéralement voler. » Dylan était assez satisfait de leur travail. « Le trimmeur sur la quille va modifier le profil naturellement symétrique du voile et on pourra jouer sur la portance. Il va filer comme le vent. » Ils calculèrent un poids total ne dépassant pas sept cents kilos, hors l’eau contenu dans les ballasts. Ils rencontrèrent le patron de Navale Composite, architecte naval connu et navigateur reconnu d’une cinquantaine d’années, qui exploitait, dans la Zone Artisanale d’Arzon depuis quinze ans, une PME de cent vingt salariés avec un chiffre d’affaires d’environ dix millions d’euros. « Vous avez fait un travail en tout point remarquable jeunes gens. Je suis persuadé que ce bateau va faire parler de lui. Ça vous dirait de venir faire quelques prestations dans mon atelier d’architecture pendant votre temps libre ? Ce ne sera pas gratuit, je vous ferai un contrat en bonne et due forme, ça devrait vous permettre de poursuivre vos études en ne manquant de rien. » « On va en parler à nos parents et, s’ils sont d’accord, on signe le contrat le jour de nos seize ans m’sieur. » « Hervé si vous voulez bien et pas de m’sieur entre nous. Donnez-moi vos adresses et le téléphone de vos parents, je viendrai ...