1. Cocooning


    Datte: 01/02/2018, Catégories: f, fantastiqu, Auteur: KaleeSha, Source: Revebebe

    ... satisfaction gonflant sa poitrine, elle se pelotonna de nouveau sur le canapé. Il faisait chaud, elle était bien, ses paupières se fermèrent bientôt.
    
    Il avait envoyé Vivien lui chercher de la compagnie. Cela ne l’apaiserait pas, il le savait. Ce n’était que de maigres sensations pour lui et il s’en serait volontiers passé si son instinct ne le rappelait pas à l’ordre de temps en temps. Il espaçait autant que possible ces visites nocturnes sans être capable de les faire cesser tout à fait.
    
    Avec un grognement, il venait de décider qu’il ne ferait aucun effort aujourd’hui et resterait dans sa chambre, quand Vivien était revenu, bien plus vite qu’à l’ordinaire.
    
    — Il y a eu un contretemps monsieur, je ne vais partir que maintenant.
    
    Allongé sur le dos, les mains croisées derrière la nuque, il avait froncé le nez.
    
    — Tu sens… la pluie… et autre chose. De quelle nature est ce contretemps ?
    
    Vivien avait levé la main pour vérifier son col, signe caractéristique qu’il était nerveux.
    
    — Nous avons une invitée monsieur. Elle s’abritait dehors et j’ai pensé… qu’un peu de nouveauté… pourrait vous intéresser.
    — Tu sais que j’aime choisir soigneusement qui entre ici, avait-il grondé, mécontent.
    — C’était une belle opportunité monsieur. Je n’ai pas votre instinct mais je la crois exceptionnelle.
    — Va me chercher ce que je t’ai demandé !
    — Oui monsieur, j’y vais tout de suite.
    
    Vivien s’était hâté. Il connaissait assez son maître pour en connaître les limites. Et il ...
    ... tenait à sa vie actuelle qui avait bien des avantages. Après avoir apporté du thé et des biscuits à la jeune femme il était sorti, affrontant la pluie avec déplaisir.
    
    Dans la voiture, alors qu’il fonçait vers le centre-ville, il repensa au moment où il avait étendu le linge. Sa lingerie était fine et de belle qualité. La dentelle blanche devait être mise en valeur sur sa peau mate. Il avait souri en réalisant qu’elle était nue sous le peignoir.
    
    C’était assez surprenant si on considérait l’apparence un peu froide qu’elle arborait. Combien de temps garderait-elle ses distances, il se le demandait. Vivien revint assez vite à la réalité en apercevant les enseignes aux couleurs criardes. Il était temps de ramener de la compagnie à son maître.
    
    Celui-ci était resté un moment dans sa chambre, à écouter les bruits familiers de la maison. Il y avait à nouveau une famille de souris dans les combles, il faudrait demander à Vivien d’y remettre des pièges. Un cri ténu l’avait arraché à l’ennui qui commençait à le submerger. Tout ses sens aux aguets, il avait ouvert silencieusement la porte de sa chambre, avant de descendre l’escalier à pas de loups. Il connaissait tous les petits endroits du parquet produisant des grincements et savait les éviter avec habileté. En quelques instants, il avait atteint le rez-de-chaussée.
    
    La porte du salon était ouverte, et il sentait l’odeur du feu. Quelques secondes d’attention, et il fut certain que tout était calme et qu’il pouvait entrer. Sur le ...