L'Histoire est un long cheminement ! (9)
Datte: 09/06/2022,
Catégories:
Lesbienne
Auteur: AlexisPC, Source: Xstory
En sortant du magasin, Gisèle avait le sourire.
Elle se fit d’ailleurs la remarque qu’elle n’arrêtait pas de sourire, et cela, depuis sa rencontre avec Gloria et Vanessa. Elle se sentait peu à peu libérée d’un poids. Un poids qui pesait sur la conscience d’une petite fille, devenue femme à présent, battue et humiliée par un homme qui n’avait jamais eu pour elle l’amour inconditionnel que doit avoir un père envers sa princesse.
Elle avait compris que l’amour des autres et l’amitié sont un bien précieux qu’il faut chérir et conserver de toutes ses forces. Gisèle découvrait le sens de ces mots et leur conséquence.
En demandant à Gloria de l’aider à découvrir sa féminité, elle n’envisageait pas recevoir autant.
Car si son amie - elle osait l’appeler ainsi aujourd’hui - lui avait déjà ouvert les portes de ce qu’elle considérait comme son paradis, elle avait surtout fait bien plus que cela.
Elle lui avait tout simplement appris à vivre ! Vivre pleinement !
— Tu vas bien, Gisèle ? demanda Vanessa qui regardait la jeune fille sourire aux anges depuis quelques instants.
— Oh ! Oui ! Tout va bien. Merci de t’en inquiéter, maîtresse Vanessa.
— Arrête avec ce titre. Cela ne m’amuse plus. Appelle-moi juste par mon prénom.
— Mais ? J’aime beaucoup t’appeler ainsi !
— Ah oui ? demanda Gloria.
— Oui !
— Pourquoi ? risqua cette dernière en s’asseyant sur un banc.
— Parce que vous êtes gentilles avec moi. Parce que ce n’est pas dans le but de ...
... m’humilier que vous m’avez demandé d’agir ainsi et que je sais que le but recherché est mon épanouissement de femme. Parce que j’ai tellement appris de vous que je commence à comprendre mes erreurs et que cette soumission n’est qu’un moyen d’accélérer le processus. Parce que tout est fait pour mon plaisir personnel et enfin...
— Enfin ... ? Demanda Vanessa, amusée par cette réponse et devinant la suite.
— Parce que j’aime vous être soumise et que vous m’obligiez à faire... des choses ! dit-elle presque en murmurant, les yeux baissés vers le sol.
Elle rougissait jusqu’aux oreilles d’avoir enfin avoué ce qui la rendait tellement euphorique depuis quelques semaines. Elle fantasmait en permanence sur ces deux femmes, devenues des confidentes et des amies.
Les deux femmes regardèrent Gisèle avec douceur. C’est Gloria qui parla.
— Ce que tu nous dis nous touche toutes les deux, Gisèle ! C’est tellement évident en te regardant agir depuis notre rencontre. Mais nous voulions te l’entendre dire. Car, comme Maria te l’a dit tout à l’heure, ce qui est gratuit n’a pas de valeur. Et t’obliger à te livrer à nous, donne à cet aveu une valeur inestimable.
— Vous ne me jugez pas ?
— Mais non, voyons ! Dit Vanessa en la prenant dans ses bras. Tu te libères de tes poids, tu oses affirmer ce qui te pèse sur la conscience, tu détermines pour toi-même ce que tu désires. Et tu voudrais, alors que nous t’encourageons à le faire depuis des semaines sans que tu ne t’en rendes forcément ...