1. Ce soir (1)


    Datte: 28/05/2022, Catégories: BDSM / Fétichisme Auteur: euphemizm, Source: Xstory

    ... sexe. Une seconde fois, et un cri s’écrase contre le bâillon. Mon boxer s’humidifie à la vue de ce délice. Je continue mon œuvre, visant la pulpe rougie de ses lèvres.
    
    — Tu ne penses pas qu’il est temps de passer aux choses sérieuses, chérie ?
    
    Un sanglot incontrôlable lui échappe alors qu’elle tombe sur ses coudes puis ses épaules à même le sol, les mains tentant d’accéder à son clitoris gorgé de désir. Je la regarde, prenant plaisir à la voir se soulager, malgré l’état de son entrejambe. Elle pleure, elle crache, elle crie. Elle vit, et moi aussi.
    
    Un coup sec sur les phalanges la rappelle à l’ordre.
    
    — Reste sage, je n’en ai pas fini avec toi.
    
    Je joins le geste à la parole, et la relève à genoux en agrippant ses cheveux d’une poigne décidée. Entre ses cuisses serrées, je coince la bougie. Celle-ci n’est haute que d’une petite dizaine de centimètres. La cire sera encore chaude en touchant la peau. Une allumette vient réchauffer la mèche.
    
    — Maintenant, tu vas rester immobile. Ce qui ne veut pas dire que je ne vais arrêter de m’amuser.
    
    Exit la cravache, je me saisis de ma ceinture, laissant tomber le reste de mes vêtements. Lentement, comme pour compenser son onanisme succinct, je me masturbe en tournant autour d’elle. Pliée en deux, le morceau de cuir fend l’air, claquant dans son dos. Le cri est animal, sauvage. La bougie l’éclaire et la rend encore plus belle, plus désirable. La cire fait son œuvre, et ma douce amante pleure, ...
    ... comme si ses larmes pouvaient éteindre la brûlure qui ravage l’intérieur de ses cuisses.
    
    Je frappe à nouveau, je savoure chaque claquement alors qu’elle tremble de plus belle. Elle marmonne des suppliques dans son bâillon trempé, la salive coule le long de sa poitrine qui se soulève au fil de ses râles. Au bout d’une dizaine de chocs, son dos est barré de traces rouges qui commencent à s’épaissir.
    
    — Tu es bandante, ma petite pute.
    
    Je place un tube froid en métal dans ses mains.
    
    — Lâche-le si tu ne peux plus.
    
    Un hochement de tête me répond.
    
    La cire coule abondamment le long des cuisses, si bien qu’une grosse partie de sa peau est désormais à l’abri de nouvelles brûlures.
    
    Les coups reprennent, au niveau de reins cette fois-ci. Ses larmes coulent silencieusement, maintenant. Nous sommes à nouveau dans cette zone presque malsaine où chacun savoure vraiment la douleur. L’une, dans sa forme la plus pure. L’autre, dans le fait de la distribuer et d’en être l’auteur. Les minutes passent, et son dos ressemble plus à un brouillon de chapitre qu’à une page blanche.
    
    Elle serre toujours dans son poing le tube en métal, qui doit s’être réchauffé depuis le temps. Quant à moi, je suis physiquement épuisé, mais comblé. Je m’affale dans le canapé, en la contemplant quelques secondes. Puis je me relève, je la dénude de toutes ces contraintes, passe une main dans ses cheveux.
    
    — Allez, file à la douche, mon amour. On s’occupera de nous plus tard... 
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