L'institutrice se dévergonde (1)
Datte: 24/04/2022,
Catégories:
Hétéro
Auteur: Blueberry89, Source: Xstory
La rentrée s’est bien passé cette année et pour une fois, je me retrouve avec une classe de seulement 22 élèves, un grand changement par rapport à la trentaine habituelle. Je vais pouvoir souffler un peu plus. Beaucoup pensent qu’être professeur des écoles est un métier reposant avec peu de travail et beaucoup de vacances. Ils n’imaginent pas la charge que nous avons alors que leurs charmantes têtes blondes rentrent chez eux. Entre les cours à préparer et le reste, je n’ai pas beaucoup de temps pour ma vie privée.
A 26 ans, j’ai ma propre classe depuis peu, alors je suis assez rigoureuse sur mon travail, comme si j’étais encore à l’essai. Cela me prend tout mon temps, j’ai à peine le temps de sortir boire un verre avec mes amies une fois par semaine. Alors niveau relationnel, c’est le désert total. A part une brève relation pendant mes études, qui a fini assez brutalement pour que j’en aie tiré une bonne leçon, je n’ai jamais vraiment eu quelqu’un dans ma vie. Ce n’est pourtant pas une question de physique, si j’en crois mes amies, je suis même plutôt jolie. Fine, une petite poitrine bien ronde, des cheveux châtains et le teint clair, mon atout principal est la couleur de mes yeux : ils sont verts, un vert intense qui s’éclaircit selon la lumière du soleil.
Non, cette absence de relation vient surtout d’une profonde timidité que je nourris depuis toute petite et qui m’empêche de parler aux hommes. C’est plus fort que moi, quand un homme me plaît, je bégaie, je ...
... bredouille, j’en deviens maladroite et je me ridiculise. Autrement dit, je préfère rester seule chez moi, à me plonger dans mon travail.
La réunion de rentrée se tient ce soir et je vais rencontrer la plupart des parents d’élèves de cette année. Je crains surtout ceux que je nomme secrètement les Cornichons, les parents aigris aux remarques acides, qui pourrissent l’année de tout enseignant en demandant maint et maint rendez-vous, pour en conclure que le problème vient de vous et pas de leurs chers rejetons trop gâtés. Mes collègues m’ont prévenue que j’en aurai au moins un spécimen tous les ans et j’appréhende celui de cette année.
Je suis en train de préparer la réunion dans la classe, disposant les chaises correctement et rangeant autant que faire se peut la salle. J’entends les premiers bavardages derrière la porte close. Certains sont en avance. D’autres ne viendront pas. Il n’y a jamais tous les parents et certains ne viennent que cette seule et unique fois. Timide comme je suis, c’est une épreuve pour moi de me retrouver devant ces adultes, presque tous plus âgés que moi, qui sont venus pour me juger et voir si j’effectuerai correctement mon travail. J’ai un trac monstrueux et quand j’ouvre enfin la porte, j’essaie de reprendre une attitude digne et professionnelle. Après tout, ils sont venus pour m’écouter, je ne dois pas me mettre la rate au court-bouillon.
Sur quarante parents, seule une quinzaine sont présents, la plupart des mères, venues seules ou avec leur ...