1. Je me croyais sage (2)


    Datte: 23/04/2022, Catégories: Hétéro Auteur: Mrnestpasla, Source: Xstory

    Ça fait quelques jours que j’attends fébrilement d’avoir des nouvelles de Maude. À l’époque, les téléphones portables sont assez rares et je n’ai pas le numéro de Maude et je n’ai qu’un forfait bloqué. Si si, à une époque, avoir 1h de communication et 200 sms, c’était déjà pas mal.
    
    Mercredi, pas cours l’après-midi, on traine devant le bahut. L’après-midi, je dois jouer au tennis mais pas avant 17h. Un coup de klaxon, on sursaute tous, on se retourne, Maude au volant de sa 306 cabriolet me fait signe. Son éternelle queue de cheval, son sourire incroyable, j’accours.
    
    — Salut mon p’tit chou. (J’ai oublié de le dire mais Maude ne m’a jamais appelé autrement). Tu as fini ?
    
    — Euh, oui.
    
    — On va se faire un restaurant? Je t’invite évidemment.
    
    — Ben, euh... volontiers.
    
    Je monte dans sa voiture et elle démarre sec comme toujours. Un mystère pour moi est de savoir comment elle a fait pour conserver son permis. Elle roule à tombeau ouvert partout, même quand elle a le temps.
    
    On se retrouve à table chez un petit italien. Elle me fait remarquer qu’on n’a pas eu le temps de discuter la dernière fois qu’on s’est vu et me demande de mes nouvelles.
    
    Elle finit par me demander de but en blanc si j’ai une copine. Je bafouille un oui. Ça ne semble pas la choquer.
    
    — Tu lui as parlé?
    
    — De quoi?
    
    — De nous, de la semaine dernière?
    
    — Non.
    
    — Je comprends. À ton âge, c’est compliqué. Les jeunes femmes sont susceptibles. Elle s’appelle comment?
    
    — Diane.
    
    Et ...
    ... tout en disant cela, je réalise que ma copine Diane est littéralement une version de Maude plus jeune, même yeux bleus gris, même sourire impossible à faire disparaître, même queue de cheval en toute circonstance, même blondeur. Ça me fait un choc.
    
    On finit de déjeuner, 306 cab à fond jusque chez elle. Dans l’ascenseur, je sens monter stress, trac, angoisse. Je n’arrive toujours pas à réaliser ce qui m’arrive, je crains de ne pas être à la hauteur, je ne comprends pas ce qu’elle me trouve et mon manque criant d’expérience avec les femmes me semble être un handicap insurmontable.
    
    On passe la porte de l’appartement et je reste planté dans l’entrée sans oser bouger. Elle enlève sa veste, retire ses bottines et m’invite à entrer. Je regarde le canapé où quelques jours avant elle m’avait dépucelé. Je sais que nous sommes chez elle pour faire l’amour mais je n’ai aucune idée de comment on passe de l’entrée du salon au moment croustillant.
    
    Heureusement, Maude a son idée sur la question. Elle me dit de faire comme chez moi et de la rejoindre dans 5 minutes dans sa chambre. Je vais m’assoir et je regarde ma montre. Au bout de 5 minutes et pas une seconde de plus ou de moins, je toque à sa porte.
    
    — Entre...
    
    Je pousse la porte et je la trouve allongée sur son lit, dans un bustier - porte-jarretelles en dentelle noire assorti d’une culotte et de bas noirs d’un loup sur les yeux en dentelle noire aussi. Je reste totalement désemparé. Qu’est-ce que je suis sensé faire. Je porte ...
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