1. COLLECTION HISTOIRE COURTE. Bouboule (1/1)


    Datte: 12/04/2022, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: CHRIS71, Source: Hds

    • Merci Parfait, Georgette ta maman t’a dit que j’avais besoin de tes gros bras !
    
    • Gros ventre, madame Claude, mes bras sont en rapport du reste de mon corps.
    
    Même maman depuis que je suis petit, m’appelle, son petit « Bouboule ».
    
    Bouboule, par-ci, bouboule par là, bouboule, ça c’est parfait pour une fois.
    
    Ce « ça c’est parfait, » là c’est le sommet, bouboule et parfait dans une même phrase, c’est le bouquet madame Claude.
    
    • Je vois Parfait, tu souffres de ton embonpoint comme moi, je souffrais de mon strabisme divergeant lorsque j’étais petite.
    
    Toi c’est « Bouboule, » moi c’était « Neunoeil» ou « la borgne ».
    
    On me demandait souvent lorsque je tournais à droite si c’était à gauche que je voulais aller.
    
    Je me suis fait opérer, depuis ces sobriquets sont tombés aux oubliettes.
    
    • Je pourrais me faire opérer et me faire poser un anneau gastrique, mais je suis trop jeune.
    
    Aujourd’hui, j’ai 18 ans.
    
    • C’est vrai, j’avais oublié, majeur ça se fête.
    
    Viens, je vais te montrer le meuble à déplacer à mon âge, ça m’est devenu impossible.
    
    Après j’irai chercher la bouteille de champagne que ma fille m’a offerte pour Noël, elle voulait que je la boive pour mes 50 ans le mois prochain.
    
    • Vous aussi, madame Claude vous êtes née un 9, ce sont les meilleurs.
    
    • Oui, mais moi avec de nombreuses années de différence.
    
    Il pousse mon meuble, que j’avais préalablement vidé sur la table de la salle.
    
    Lorsque je vais tout ranger, je vais faire du tri, ...
    ... je ferai ça lorsqu’il m’aura quitté.
    
    C’est fou ce que l’on peut accumuler au fil d’une longue vie.
    
    Je vais chercher la bouteille de champagne.
    
    • Assois-toi sur ce canapé afin que nous trinquions.
    
    J’ai mis quelques petites gaufrettes sur cette assiette.
    
    • Des gâteaux, si vous me prenez par les sentiments.
    
    Je me sens obligée à faire la conversation, il est vraiment timide malgré le nombre d’années que nous sommes voisins.
    
    • Fais sauter le bouchon, ça porte bonheur.
    
    Du champagne gicle jusque sur moi.
    
    J’ai amené un torchon, il le prend et dans le mouvement m’essuie la poitrine.
    
    Depuis combien de temps mes seins ont-ils été sevrés de caresses.
    
    Depuis la mort de mon cher Louis il y a deux ans.
    
    Il doit se rendre compte de ce qu’il fait, car il se met à rougir.
    
    • Et dis-moi, avec les filles, c’est comment.
    
    • Vous vous moquez madame Claude, regardez comme je suis fait.
    
    Pour les filles, je suis le bon copain, mais dès que je les approche, on dirait que je sens mauvais.
    
    • Tu sens très bon, il est vrai que tu es un peu en surpoids comme il est dit à notre époque.
    
    Mais je suis sûre qu’avec une bonne prise en main, ça pourrait s’arranger.
    
    Hier je t’ai vu entrer au mac Do du pont de Bourgogne.
    
    • Je sais, mais c’est plus fort que moi, j’adore cette nourriture.
    
    J’ai un geste vers lui qu’il doit mal interpréter, il essaye de m’embrasser.
    
    Deux solutions s’offrent à moi, le rembarrer au risque de le frustrer jusqu’à la fin de sa vie, ...
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