1. Lucie, But Not Lucky (?) Ch. 10


    Datte: 10/04/2022, Catégories: Non Consentement / À contre-cœur Auteur: bycinolas, Source: Literotica

    ... rares maintenant, les cabines ne sont pas en accès libre, il vous faut montrer patte blanche à une charmante hôtesse qui vous en attribue une après avoir vu les fringues transportées. Cependant, charmante n'est pas l'adjectif que j'emploierais pour définir la mienne. L'œil torve et suspicieux, le regard aigri, le chignon rigide et ordonné, cela doit faire des lustres qu'elle n'a pas vu la queue d'un loup et ni pris son fade. Une vie terne où la clé de sa case trésor est enfouie dans l'armoire sous une tonne de linge de maison de sa grand-mère. Un sourire au cerbère pour tenter de l'amadouer et direction la numéro 3.
    
    « Envoie-moi une photo de ta culotte »
    
    Toujours aussi bon dans les timings Paul, mais qu'est qu'il lui prend de jouer les voyeurs à distance, ça vient de l'âge vous croyez, un début d'Alzheimer? Le besoin de se rappeler à quoi ressemble ce mont de vénus?
    
    « Mignon ce shorty rose bonbon, tous ces nœuds papillon brodés sur ce tulle en lycra est un véritable appelle à d'autres formes de nœud, un message subliminal peut être? La petite femelle est en manque? »
    
    Je ne commente pas cette boutade de mauvais goût, mon épopée vient de prendre un autre tournant, j'en reste figée, scotchée au milieu de la cabine! Adieu ma future carrière d'enquêtrice journalistique, brisée dans l'œuf par un simple texto (!) et bienvenue sur salope.com!
    
    « Tu vas te caresser, par-dessus ce ravissant couvre sexe, pendant quatre minutes »
    
    C'est ce que je disais il a des lubies ...
    ... de vieux sénile, la pensarde qui décanille, le ciboulot qui part en béchamel, les méninges dans le potage, l'ehpad approche à grands pas moi je vous le dis! Je soulève légèrement ma robe et me mets à me caresser doucement sans y mettre un entrain démesuré.
    
    « Tu m'envoies une autre photo quand tu as fini »
    
    S'il espère y découvrir un début d'excitation, il rêve pépère, j'ai le sous-sol aride, le désir en rade.
    
    « Ta mission, si tu l'acceptes, est d'arriver à jouir au plus tard dans la dernière cabine »
    
    « Tu m'avertiras quand tu seras prête à t'envoyer en l'air que je te donne le feu vert au décollage »
    
    Comme si j'avais le choix, mon téléphone n'est pas parti en fumée après la lecture du message alors rien d'impossible. Ce ne sera pas la plus difficile des extravagances de ces dernières semaines, même si je me serais bien passé de jouer les extraverties au milieu de cette foule des grands jours. Quatre minutes à se cajoler l'abricot dans une cabine d'essayage c'est long, un véritable moment de solitude où tous les bruits environnants vous parviennent aux oreilles! Mais quatre minutes pour se faire plaisir c'est court, je n'ai jamais été la Marion Jones de l'orgasme moi. Quoique là je suis plus partie pour un marathon que pour un sprint vu sa liste!
    
    J'enchaîne les boutiques, les photos envoyées à Paul rythment les visites des cabines et lui permettent de voir évoluer mes émois. Après les deux premières où mes doigts sont restés discrets de peur de me faire repérer ...
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