1. Tombés du ciel (16)


    Datte: 08/04/2022, Catégories: Voyeur / Exhib / Nudisme Auteur: Yojik, Source: Xstory

    ... pourquoi tu ne t’es pas lancée si tu en avais envie ?
    
    — Je ne me sentais plus capable d’embrasser... Mais je me sens mal pour lui, il avait l’air déçu et triste, pourtant il a été très courtois envers moi. Ça me chagrine d’autant plus et je me dis que j’aurais dû le faire.
    
    — Mais c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas. Je suis sûre que tu peux très bien embrasser.
    
    — Arrête, Alicia.
    
    — Mais si, ferme les yeux. Ferme les yeux, je te dis.
    
    Karima obtempéra et Alicia lui demanda de repenser à ses précédents baisers. Ceux desquels elle gardait un bon souvenir. La Maghrébine dut chercher loin dans sa mémoire, longtemps avant son mariage. Elle revécut quelques beaux moments et un sourire se dessina sur ses lèvres. Et puis soudain, des lèvres se posèrent sur les siennes. Surprise, elle porta les mains à son visage, pour tomber sur celui d’Alicia. La langue de sa voisine força un peu le passage et entra dans sa bouche. Les souvenirs qui venaient de remonter à la surface firent que Karima se laissa embrasser et qu’elle embrassa aussi. Elle fut surprise de voir qu’elle savait encore le faire et bien, si elle en jugeait des quelques soupirs d’Alicia. Celle-ci avait d’ailleurs des lèvres douces, une langue agile. Elle se surprit d’aimer embrasser une femme. Alicia finit par rompre ce baiser :
    
    — Excuse-moi de t’avoir forcé la main. Mais tu n’aurais jamais osé te débloquer sinon. Tu embrasses très bien.
    
    — Ne dis pas ça, ça m’attriste d’autant plus par rapport à ...
    ... lui.
    
    — Désolé...
    
    Alicia parut soudainement pensive. Elle passa ses doigts sur ses lèvres, elle tira ses cheveux sous son nez. Puis elle ouvrit de grands yeux choqués.
    
    — Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Karima.
    
    — Quand il t’a quittée, tu es rentré à la maison ?
    
    — Oui, je suis allée me coucher..., dit-elle, gênée.
    
    — Tu nous as entendus, n’est-ce pas ?
    
    — Euh, non, non...
    
    — Si, si... On n’était pas spécialement discrets.
    
    — Oui, bon, je ne pouvais pas faire autrement...
    
    — Oui, désolée, je ne pensais plus à rien d’autre...
    
    — J’ai vu, enfin j’ai entendu.
    
    — Mais ! L’ombre que j’ai vue sur le palier, c’était toi, non ?
    
    — Euh, oui. Je me suis inquiétée pour toi. Euh, écoute, j’ai entendu des choses qui m’ont troublée. Des mots qui ont douloureusement rappelé mon passé. Je ne savais pas comment l’aborder, mais fais attention à toi, Bruno pourrait très bien changer en mal. Et ne te laisse pas traiter de la sorte, ça peut entraîner des choses graves. Je n’ai pas à te dire ce que tu dois faire, mais... voilà, quoi. Et puis, prends garde aussi à ton Roger. Il n’est pas aussi gentil qu’il le parait. Je ne les connais pas assez pour juger ou me mêler de leurs affaires. Mais il y a deux nuits, je me suis levée pour aller aux toilettes. Et en passant devant la chambre de Roger et Bérénice, j’ai entendu des mots horribles. Alors je ne pense pas que ce soit un environnement sain pour toi. Je t’aime beaucoup, je ne voudrais pas que tu tombes dans les mêmes malheurs que ...
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