1. Agréablement égoïste


    Datte: 14/08/2018, Catégories: fh, couple, inconnu, voisins, hsoumis, vengeance, Voyeur / Exhib / Nudisme BDSM / Fétichisme Masturbation Oral pénétratio, jeu, Auteur: Collectif Antilogies, Source: Revebebe

    La collection « Antilogies » regroupe des textes courts (si possible entre 1500 et 6000 signes) mis en ligne sur le forum de Revebebe le 30 du mois qui suit une proposition de sujet « antilogique » par un des membres.Tous les lecteurs peuvent avoir accès au forum :Concours et jeux d’écritures – Antilogies et autres jeux (ré)créatifs – les textes ou Antilogies et autres jeux (ré)créatifs – les discussions.
    
    La première fois que j’ai pris conscience de ta présence, c’était le lendemain de mon anniversaire.
    
    La soirée avait été horrible, à l’image même de ma vie à ce moment-là. J’avais eu beau essayer de m’enivrer pour oublier ma solitude, elle ne m’était apparue que plus clairement et c’est à bout, épuisée par une énième crise de larmes que je m’étais finalement endormie.
    
    Autant dire que le matin je n’étais pas fraîche, loin s’en faut. Et c’est en contemplant l’ampleur des dégâts qu’avaient provoqués mes excès de la veille dans un miroir que je t’ai aperçu. Tu étais là, devant ta fenêtre, te masturbant consciencieusement en me regardant… Je n’ai même pas réagi, trop choquée sûrement, étonnée surtout, de voir que quelqu’un pouvait éprouver un quelconque désir pour moi. Je suis restée plantée là, à t’observer à travers mon petit miroir, et n’ai pu me résoudre à m’habiller et partir travailler que lorsque je fus sûre que tu avais fini ton affaire et quitté ton poste d’observation.
    
    Dès ce jour-là, tu as occupé toutes mes pensées. Je n’arrivais pas à me concentrer et ...
    ... sans cesse me revenait cette question « Est-ce vraiment moi qui ai provoqué ce désir ? ». Car, après tout, je pouvais me tromper, peut-être que tu ne me regardais pas moi, peut-être qu’il y avait une autre femme, belle elle, au même moment devant sa fenêtre… Finalement je n’y tins plus, et décidai de me poster au même endroit, mon miroir en poche, dans le plus simple appareil, attendant ton apparition.
    
    Et tu vins. Mieux encore, dès que tu me vis, tu déboutonnas ton pantalon et entrepris de nouveau de te soulager…
    
    Ce jour-là, sans le savoir, tu m’as offert une nouvelle vie.
    
    Du jour au lendemain je me suis redécouverte femme, capable d’exciter un homme, femme sensuelle… Non, pas encore sensuelle, c’est ce que je réalisais. Mes sous-vêtements en coton dépareillés, mes jeans informes et mes t-shirts au col rond étaient indignes de ton désir, indignes de l’attention que tu me portais. Il me fallut alors renouveler toute ma garde-robe, troquant le coton contre la dentelle et le satin, les jeans contre des jupes, les t-shirts contre des petits hauts décolletés. La volupté de la soie qui crisse sur ma peau, le frisson du courant d’air qui chatouille mes jambes, toutes ces petites choses, jusqu’à présent inexistantes, insignifiantes pour moi, ont envahi mon quotidien en rafale, pour ton plus grand plaisir espérais-je… Mais pour le mien aussi. Chaque fois que je te voyais à ton poste, la verge en main et le regard concupiscent, mon cœur s’envolait, je me sentais vivante, ...
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